GENEVE – La population de la bande de Ghaza, bombardée sans relâche depuis des semaines par les forces sionistes, « n’a plus de temps, plus d’options », a martelé mercredi Philippe Lazzarini, patron de l’agence d’aide aux réfugiés palestiniens de l’ONU à Genève.
« Face aux bombardements, aux privations et aux maladies, dans un espace toujours plus exigu, (les Palestiniens) sont confrontés au chapitre le plus sombre de leur histoire depuis 1948 et pourtant ce fut une histoire douloureuse », a ajouté le patron de l’UNRWA, lors du Forum mondial des réfugiés.
M. Lazzarini a expliqué que « les habitants de Ghaza sont désormais entassés sur moins d’un tiers du territoire d’origine, près de la frontière égyptienne ».
Il raconte avoir vu un camion d’aide humanitaire arrêté par la population, qui demande de la nourriture et « l’avale dans la rue ».
« Il est irréaliste de penser que les gens resteront résilients face à de telles conditions de vie, surtout lorsque la frontière est si proche », a-t-il ajouté.
La ville de Rafah à la frontière égyptienne, où se trouve le seul passage ouvert à l’aide humanitaire destinée à la bande de Ghaza, est passée de 280.000 habitants à « plus d’un million de personnes », a souligné M. Lazzarini.
La réponse humanitaire dans le territoire palestinien dépend largement des capacités de l’UNRWA, « elle est maintenant au bord de l’effondrement », a-t-il insisté. Mardi déjà, il avait décrit la situation comme « l’enfer sur terre ».
L’Assemblée générale de l’ONU a réclamé mardi « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Ghaza, victime d’agression sioniste depuis le 7 octobre et qui a fait plus de 18.000 martyrs et 51.000 blessés.
Agression sioniste Ghaza subit le bombardement le plus intense depuis la Seconde Guerre mondiale