Plus de 62.000 détenus bénéficiaires d’une formation professionnelle dans plusieurs spécialités en 2024

Plus de 62.000 détenus bénéficiaires d'une formation professionnelle dans plusieurs spécialités en 2024

ALGER – Plus de 62.000 détenus ont bénéficié, cette année, de formations professionnelles diplômantes dans différentes spécialités, dont l’agriculture, a affirmé mardi à Alger le Directeur général de l’administration pénitentiaire et de réinsertion, Said Zreb.

Dans son allocution à l’ouverture du 7ème Colloque national sur « l’activité agricole en milieu pénitentiaire » à l’Institut nationale de la vulgarisation agricole (INVA) qui s’étalera jusqu’au 11 juillet à Alger, il a précisé plus de 62.000 détenus ont eu l’occasion de suivre des formations professionnelles dans différentes spécialités, ajoutant que 12.483 détenus ont suivi des formations dans le secteur agricole, avec 18 spécialités.

Cette formation a permis à 4.799 détenus de bénéficier d’emplois lors de la saison agricole 2023, dont 3.740 détenus employés dans des établissements en milieu ouvert et 1.059 dans des ateliers agricoles jouxtant des établissements pénitentiaires.

M. Zreb a souligné que l’objectif de l’emploi des détenus dans des activités agricoles consistait en leur réinsertion sociale, à travers une formation professionnelle adaptée, leur offrant ainsi des opportunités d’emploi pour acquérir expérience et compétence en prévision de leur libération.

Selon M. Zerb, cette catégorie bénéficie également des dispositions de la législation du travail et de la protection sociale qui s’appliquent aux travailleurs, à savoir que les services compétents de l’administration pénitentiaire se chargent de verser les cotisations variantes entre 2 et 7%, à la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS), pour une assurance contre les accidents de travail et les maladies professionnelles ».

De même, les services concernés remettent au détenu qui a acquis une compétence professionnelle à travers son travail, en purgeant sa peine, un certificat de travail, le jour de sa libération, « exempt de la mention ‘obtenu durant la période de son incarcération’ « .

A ce propos, le même responsable a indiqué que « le secteur pénitentiaire dispose de 27 exploitations agricoles, dont 13 en milieu ouvert et 14 ateliers agricoles adjacents aux établissements pénitentiaires répartis sur le territoire national et qui recourent aux techniques de pointe dans l’irrigation, le traitement et le suivi technique par des spécialistes et des ingénieurs en agronomie ».

Les services compétents relevant du ministère de la Justice poursuivent la mise en valeur de ces terres en milieux ouverts et au niveau des ateliers agricoles adjacents aux établissements pénitentiaires à travers la relance de l’activité agricole, et ce, grâce à un accompagnement technique des services spécialisés relevant du ministère de l’Agriculture et du Développement rural aux niveaux central et local, dans le souci de porter la superficie des terres mises en valeur et exploitées à plus de 2.000 hectares durant les 5 prochaines années, avec la possibilité d’employer un plus grand nombre possible de détenus dans ce domaine.

Abordant les résultats obtenus par les exploitations agricoles, à travers la main d’œuvre pénitentiaire, M. Zreb a fait état de la « plantation de plus de (100.000 arbres fruitiers et autres arbres forestiers), en sus de l’apiculture, des poulaillers pour la production des œufs et des viandes blanches, de l’élevage de cheptels et de la pisciculture en eau douce, affirmant qu’il s’agit d' »une expérience pilote jeune » qui requiert accompagnement et appui.

 

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