Pêche: installation d’un groupe de travail multisectoriel pour renforcer la protection sociale des professionnels

ALGER- Un groupe de travail multisectoriel a été installé récemment au niveau du ministère de la Pêche et des Productions halieutiques en vue de promouvoir et d’étendre la protection sociale à tous les professionnels du secteur, a indiqué mardi un responsable au ministère.

Suite à la dernière réunion du Conseil des ministres, le ministère la Pêche et des Production halieutiques a installé un groupe de travail multisectoriel comprenant ses représentants et ceux du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, du ministère des Finances et du Service national des gardes-côtes, ainsi que des représentants de la Chambre nationale de pêche et d’aquaculture (du côté des professionnels), a déclaré à l’APS le chargé d’études et de synthèse (CES) au ministère de la Pêche, Mejdoub Benali.

Après ses premières réunions, le groupe de travail multisectoriel a tracé une feuille de route visant essentiellement à renforcer la protection sociale des pêcheurs, en tenant compte de leur spécificités professionnelles, et à l’étendre à tous les métiers de la pêche, selon le responsable.

La feuille de route vise également à encourager les professionnels de la pêche à adhérer au système de sécurité sociale et à préserver la sécurité et l’intégrité des pêcheurs, notamment en période d’intempéries, a-t-il ajouté.

Le renforcement de la protection sociale des professionnels permettra au secteur de pérenniser le métier de pêcheur et d’encourager les jeunes à l’exercer, a-t-il dit.

Le ministre du secteur, Ahmed Badani, avait présenté lors de la réunion du Conseil des ministres, présidée dimanche dernier par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, un exposé sur la protection sociale des professionnels de la pêche.

Intervenant au terme de l’exposé, le président de la République a salué le progrès réalisé dans la filière aquaculture, enjoignant le ministre du secteur de consolider cet acquis et de l’élargir, tout en permettant aux pêcheurs en haute mer d’acquérir des navires d’occasion de moins de cinq ans d’âge.

Il a enjoint d’aider les professionnels, par tous les moyens, à produire ce dont le secteur a besoin, par souci de protéger leur métier qui assure des postes d’emploi et génère une importante richesse dans la chaîne alimentaire des Algériens.

A ce propos, M. Mejdoub a affirmé que « le secteur mise sur le développement de l’aquaculture à grande échelle que ce soit l’aquaculture marine ou en eau douce, en sus du renforcement et du développement de la pêche côtière et artisanale ».

Le secteur cible en particulier le développement de la culture de la daurade dont il contrôle la production à 100%, a-t-il précisé.

Et d’ajouter que le secteur œuvrait à développer la pêche hauturière, rappelant l’augmentation du quota de thon rouge à 2023 tonnes pour la première fois, tout en ciblant d’autres variétés de poissons, de surface notamment, dans les eaux territoriales et internationales.

Cela ne saurait se réaliser qu’à travers l’amélioration des conditions de travail des professionnels, la mobilisation des moyens de production et la levée des entraves sur les projets d’investissement dans les domaines de l’aquaculture et de la pêche, en sus de l’équipement des ports de pêche en matière de maintenance de navires, d’abris de pêche, de chambres froides et d’emballage, a fait observer M. Mejdoub.

Le responsable a mis l’accent sur l’importance de la formation professionnelle dans le secteur de la pêche, et de l’organisation des opérateurs en coopératives afin d’améliorer leur performance et de leur permettre l’acquisition des équipements.

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