Parallèlement à Ghaza, l’armée sioniste et ses colons se déchaînent contre la Cisjordanie occupée

RAMALLAH (Palestine occupée) – Depuis le début de l’agression contre Ghaza, l’entité sioniste et ses colons ont mené, parallèlement aux bombardements dans l’enclave palestinienne, pas moins de 400 attaques contre la population palestinienne en Cisjordanie occupée.

Selon des organisations palestiniennes, les attaques de colons armées continuent d’être menées dans toute la Cisjordanie et à El Qods-Est occupées. Il y a eu 220 attaques durant le mois de novembre et plus de 400 depuis le 7 octobre. Les attaques ciblent des véhicules, des personnes, des habitations et se déroulent dans les villages, sur les routes que bloquent les colons et dans les champs appartenant à des Palestiniens.

Ce mardi matin, un civil palestinien est tombé en martyr, et son frère a été arrêté dans le camp de Qalandia, au nord d’El-Qods occupée, rapporte l’agence de presse palestinienne, WAFA.

Les forces d’occupation ont violemment pris d’assaut le domicile du jeune Palestinien Mohamed Manasra (25 ans) et ont fait exploser la porte de sa maison avec une bombe qui a désintégré son corps.

Ainsi, le nombre de martyrs en Cisjordanie occupée depuis le début de cette année s’élève à 468, dont 260 depuis le début de l’agression en cours à Ghaza, selon le ministère palestinien de la Santé.

Au cours de ses raids quasi quotidiens, l’occupation a procédé à l’arrestation de 3 580 Palestiniens depuis le 7 octobre dernier, selon les associations palestiniennes en charge du dossier des prisonniers.

La police d’occupation a intensifié aussi ses mesures militaires sur les portes d’Al-Aqsa et dans la vieille ville et continue d’interdire aux jeunes Palestiniens d’accéder à la mosquée et d’y prier.

La mosquée Al-Aqsa est le théâtre chaque jour de violations et d’incursions de colons, protégés par la police d’occupation, dans le but d’imposer un contrôle total sur ce lieu saint de prière.

Par ailleurs, et en quelques semaines, les colons ont détruit plus de 3000 oliviers au cours de la saison cruciale des récoltes, a déclaré Ghassan Daghlas, responsable de l’Autorité palestinienne, effaçant ainsi ce qui, pour certains Palestiniens, était un héritage transmis de génération en génération. Les colons ont harcelé également les communautés d’éleveurs, forçant plus de 900 personnes à abandonner 15 hameaux, selon l’ONU.

La situation économique dans le territoire occupé, déjà au bord du désastre, a souffert encore plus de la destruction des infrastructures et de la limitation de la liberté de mouvement par les forces sionistes et les colons.

Aussi, selon des organisations de défense des droits de l’homme, l’armée sioniste a interdit à 750 familles de la vieille ville d’El Khalil – où quelque 700 colons juifs radicaux vivent parmi 34 000 Palestiniens sous forte protection militaire – de sortir.

De même, les démolitions de maisons et de structures de subsistance palestiniennes se sont multipliées dans le territoire. Au 1er octobre, plus de 750 bâtiments avaient été détruits, entraînant le déplacement de plus de 1 100 Palestiniens.

Selon les données de l’ONU, l’année 2023 a été la plus meurtrière en Cisjordanie depuis au moins 15 ans.

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