ORAN – L’importance d’un partenariat scientifique pluridisciplinaire pour contribuer à la planification des villes et des agglomérations urbaines de manière à réduire les effets du changement climatique qui affecte le monde depuis plusieurs années est soulignée par l’enseignant au département Aménagement du territoire à l’Université d’Oran 2 Mohamed Ben Ahmed, Dr Mostefa Châachoua.
Dans une déclaration à l’APS, le Dr Châachoua, directeur d’une thèse de doctorat ayant pour thème la relation entre la planification urbaine et l’adaptation aux changements climatiques, soutenue par l’étudiante Hayet Belharma à la Faculté des Sciences de la terre de l’Université d’Oran 2, a mis en avant « l’importance de la collaboration entre les chercheurs en architecture, en urbanisme, en physique, en mécanique et dans d’autres disciplines pour exploiter les résultats obtenus dans chaque spécialité, afin de combattre les phénomènes naturels liés au changement climatique, notamment les îlots de chaleur urbains » (augmentation des températures dans les zones urbaines).
Dr Châachoua a souligné l’importance de cette thèse, soutenue cette semaine, qui recommande l’utilisation de la dynamique des fluides computationnelle, une théorie utilisée par les spécialistes de la physique et de la mécanique des fluides dans la planification urbaine et l’orientation des bâtiments pour éliminer les îlots de chaleur urbains, qui ont des répercussions négatives sur le cadre de vie des habitants et leurs activités.
Pour sa part, la chercheure Hayet Belharma, qui a choisi le pôle urbain Ahmed Zabana à Oran, comme cas d’étude dans son travail de doctorat, a expliqué à l’APS que cette thèse, intitulée « Approche d’impact et d’adaptation au changement climatique dans l’environnement urbain: le cas de l’espace urbain d’Oran », traite des questions liées au changement climatique et à ses impacts sur les composantes du territoire, qu’elles soient matérielles, techniques ou humaines.
Ces questions figurent au centre des préoccupations des chercheurs, notamment en ce qui concerne l’adaptation des territoires aux changements climatiques.
Elle a ajouté que son travail scientifique a révélé que « les impacts du changement climatique, qui constituent aujourd’hui un grand défi pour le développement économique et social des territoires et des populations, en particulier dans les villes, nécessitent une collaboration pluridisciplinaire pour trouver des solutions adaptées et recourir à des approches innovantes et non conventionnelles, telles que l’utilisation de la dynamique des fluides computationnelle dans les disciplines d’aménagement du territoire et d’urbanisme ».
Elle a également confirmé, à travers sa thèse, l’impact de la configuration urbaine sur le climat local et l’environnement thermique extérieur.
En utilisant des outils de simulation basés sur cette technique, elle a démontré comment l’urbanisme interagit avec des paramètres climatiques spécifiques (rayonnement solaire, flux de vent, température de l’air et de surface, entre autres), ce qui contribue à modifier le climat des villes.
La chercheure a indiqué que « ces simulations permettent d’améliorer la circulation de l’air dans les zones urbaines, ce qui peut contribuer à améliorer la qualité de l’air et à réduire les îlots de chaleur urbains comme phénomène climatique ».
Ces simulations « permettent également aux architectes, grâce à la simulation des flux de fluides autour des bâtiments, de concevoir des structures réduisant la consommation d’énergie pour le chauffage et la climatisation », a-t-elle expliqué.
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