Maroc: appel de soutien et de solidarité pour la libération des prisonniers politiques et des journalistes

RABAT- Plusieurs associations marocaines pour la défense des droits de l’Homme ont lancé un appel de soutien et de solidarité à l’opinion publique nationale et internationale, pour appuyer la campagne de libération des prisonniers politiques, journalistes et  activistes des mouvements sociaux au Maroc.

Dans un communiqué commun du secrétariat tripartite : Association marocaine des droits humains, Centre des droits humains en Amérique du Nord et Association de défense des droits de l’Homme au Maroc, un appel pour la libération des prisonniers politiques et d’opinion, des journalistes et des activistes des mouvements sociaux injustement incarcérés au Maroc a été lancé.

Les associations ont invité à utiliser le hashtag #FreeMoroccanPoliticalPrisoners à partir du 24 janvier « Journée du détenu politique », à partager et inciter les amis et proches à le faire circuler pour soutenir cette cause et exiger leur libération.

Le secrétariat souligne que ces personnes ont été privées de leur liberté « simplement pour avoir exprimé leur opinion, exercé leur métier de journaliste, ou pour avoir défendu des causes justes ».

« Nous appelons également les organisations de défense des droits de l’Homme et les organisations locales à se joindre à nous pour organiser des manifestations et des événements pour sensibiliser à cette cause », poursuit le communiqué.

Les médias sont aussi conviés dans le texte, à faire écho de cette campagne et diffuser des informations sur les prisonniers politiques et d’opinion au Maroc pour inciter les décideurs politiques à prendre des mesures pour libérer ces personnes.

Jeudi dernier, les députés européens ont vivement critiqué la détérioration de la liberté de la presse au Maroc, à qui ils ont demandé des améliorations concrètes de la situation des droits humains dans le pays.

Dans un texte non contraignant très largement adopté à Strasbourg (356 voix pour, 32 contre et 42 abstentions), le Parlement européen a demandé « instamment aux autorités marocaines de respecter la liberté d’expression et la liberté des médias et d’assurer un procès équitable aux journalistes emprisonnés, notamment Omar Radi, Souleimen Raissouni et Taoufik Bouachrine ».

Les députés ont demandé « leur libération provisoire immédiate et exigé la fin du harcèlement de tous les journalistes dans le pays, ainsi que de leurs avocats et de leurs familles ».

Cette résolution a été saluée par l’Instance marocaine de soutien aux détenus d’opinion (INASDO), qui a renouvelé aussi son « appel à la libération immédiate de tous les détenus d’opinion dont Nasser Zefzafi et ses camarades, Taoufik Bouaachrine, Soulaiman Raissouni, Omar Radi, ainsi que l’ancien ministre des Droits humains, le bâtonnier Mohamed Ziane ».

L’INASDO a également salué « l’esprit de résistance et d’engagement citoyen de toutes les victimes détenues ou poursuivies en raison de leurs écrits ou prises de positions ».

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