Prisonniers de Gdeim Izik: l’Association des amis de la RASD salue la décision du Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire

PARIS – L’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD) a salué mercredi la décision du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, appelant le Maroc à libérer « immédiatement » les prisonniers sahraouis de Gdeim Izik qu’il détient depuis 2010.

« Avec les familles (des prisonniers), avec les associations qui militent sans trêve pour le respect des droits humains, nous saluons cette décision du Groupe de travail des Nations unies », a écrit l’association française dans un communiqué, affirmant que « c’est aussi un message adressé aux autorités françaises pour qu’elles veillent à l’application de cette décision et interviennent partout où leur autorité peut s’exercer afin que le Maroc libère très vite ces prisonniers ».

Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a exhorté le Maroc à libérer « immédiatement » les 24 militants sahraouis du groupe Gdeim Izik, composé de journalistes et de membres d’associations de défense des droits de l’Homme, arrêtés et condamnés à de lourdes peines, et à leur accorder une indemnisation conformément au droit internationale. 

L’association rappelle que depuis treize ans, de nombreux observateurs et ONG tels que Amnesty international, Human Rights Watch et ACAT (Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture) dénoncent cette situation et les familles des prisonniers, souvent éloignées des lieux de détention, luttent pour la libération de leurs proches, en coordination avec la Ligue pour la protection des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines (LPPPS).

Cette décision, qualifiée de « bonne nouvelle », constitue selon les Amis de la RASD une « première étape avant la tenue du référendum d’autodétermination des Sahraouis prévu par l’ONU, référendum en panne depuis près de 50 ans et qui prive un peuple non-autonome de son droit à être indépendant ».

Dans sa demande de libération des prisonniers, le Groupe de travail de l’ONU a mis en lumière des violations flagrantes, notamment le refus d’accès à des avocats, des aveux obtenus sous la torture et le manque d’impartialité et d’indépendance de la justice marocaine.

Il a conclu que ces Sahraouis ont été arbitrairement privés de leur liberté depuis leur arrestation en 2010 et a enjoint le Maroc de garantir des dédommagements. De même qu’il a incité le royaume à enquêter sur la privation arbitraire de liberté de ces Sahraouis et à prendre des mesures contre les responsables.

Pour rappel, les militants de Gdeim Izik se trouvent en détention arbitraire au Maroc depuis 2010 suite à une protestation pacifique massive organisée dans la localité de Gdeim Izik. Depuis, et à ce jour, ils endurent un traitement inhumain dans les geôles d’occupation.

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