L’OIT appelée à accélérer la mise en œuvre des programmes d’urgence en faveur des travailleurs de Ghaza

L'OIT appelée à accélérer la mise en œuvre des programmes d'urgence en faveur des travailleurs de Ghaza

GENEVE – L’Algérie a appelé, jeudi depuis Genève (Suisse), l’Organisation internationale du travail (OIT) à accélérer la mise en œuvre des programmes d’urgence pour venir en aide aux travailleurs de la bande de Ghaza qui vivent une situation tragique en raison de la perte de leurs emplois et de l’arrêt de l’activité économique.

Intervenant lors de la 112e session de la Conférence internationale du travail, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a salué le rapport du Directeur général de l’OIT, qui rend compte, a-t-il dit, de « la situation tragique sur le plan socioéconomique et humanitaire prévalant dans la bande de Ghaza et dans les territoires occupés, en raison de la persistance des pratiques barbares de l’occupant sioniste contre le peuple palestinien ».

« L’Algérie est consciente des difficultés rencontrées par l’équipe du Bureau international du travail pour l’élaboration de ce rapport, du fait des restrictions imposées par l’occupant aux instances internationales opérant dans les territoires occupés », a relevé M. Bentaleb, soulignant « la solidarité et le soutien total de l’Algérie au Bureau international du travail ».

« La persistance de l’agression barbare de l’occupant sioniste contre la bande de Ghaza et les crimes qu’il commet contre les civils, notamment les tueries, les déplacements forcés, la famine, la destruction des infrastructures, la récente incursion à Rafah et l’interdiction de l’acheminement des aides humanitaires, ont aggravé une situation humanitaire déjà désastreuse », a-t-il fait observer.

Face à cette situation catastrophique, « l’Algérie condamne, dans les termes les plus forts, ces pratiques contre le peuple palestinien, qui n’ont pas cessé malgré les décisions de la Cour internationale de justice (CIJ) et de la Cour pénale internationale (CPI) et les résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité citées dans le rapport », a poursuivi le ministre.

Le représentant de l’Algérie a en outre attiré l’attention sur « la situation tragique que vivent les travailleurs palestiniens et leurs familles dans la bande de Ghaza, en raison de la perte de leurs emplois, de l’arrêt de l’activité économique, de l’effondrement du marché du travail et de la hausse du chômage ». « Une situation aggravée par les violations incessantes des droits des travailleurs palestiniens par l’occupant, au mépris de toutes les conventions relatives au travail », a-t-il déploré.

Et d’expliquer que « la situation n’est pas différente en Cisjordanie, où les Palestiniens souffrent sur le plan économique et humanitaire, à cause du chômage, de l’annulation des permis de travail, des restrictions imposées à la circulation des travailleurs et de la hausse des accidents du travail, sans parler des pratiques coloniales et de la violence qu’ils subissent ».

Face à cette tragédie, l’Algérie « appelle, instamment, l’Organisation internationale du travail à accélérer la mise en place des plans nécessaires et la mise en œuvre des programmes d’urgence pour venir en aide aux travailleurs Ghazaouis bloqués en Cisjordanie et aux familles désormais sans abris », a affirmé le ministre.

L’Algérie a également appelé le Directeur général de l’OIT à « se rendre dans les territoires occupés pour s’enquérir de la tragédie que vivent les Palestiniens », en vue d’élaborer « un plan prévoyant des mesures pratiques pour venir en aide aux Palestiniens et atténuer leurs souffrances ».

Soulignant « la nécessité de trouver les moyens de mise en œuvre des recommandations de ce rapport », l’Algérie a demandé au Directeur général de l’OIT de « présenter un compte rendu sur sa mise en œuvre au Conseil d’administration lors de sa prochaine session ».

L’Algérie a, par ailleurs, appelé à « permettre à l’Etat de Palestine de participer aux travaux de l’OIT, conformément à la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies ».

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