L’été à Guelma: le camp de jeunes du mont Maouna, un espace de loisirs vivifiant

L’été à Guelma: le camp de jeunes du mont Maouna, un espace de loisirs vivifiant

GUELMA – A l’avènement des chaudes journées d’été, le camp de jeunes Belkacem-Oumeddour, niché au cœur de la forêt d’Ain Sefra, sur le mont Maouna (commune de Ben Djerrah), ouvre ses portes à des dizaines de familles qui viennent s’y distraire et humer à plein poumons l’air frais et vivifiant.

L’endroit, qui culmine à quelque 1.200 m d’altitude au milieu des bois, offre une capacité de 300 lits. Situé à environ 17 km de la ville de Guelma, il captive les visiteurs à un point tel que, généralement, ils ne se résolvent à le quitter qu’une fois minuit passée.

Les familles et les amoureux de la nature viennent dans ce camp de jeunes, relevant de la direction de la jeunesse et des sports, pour déambuler et se divertir au pied des arbres diffusant des senteurs boisées, et pour se délecter des chants des oiseaux qui égaient les lieux et donnent de la vie aux hautes branches.

De plus, la disponibilité de commodités de toutes sortes, pour grands et petits, la parfaite praticabilité de la route goudronnée qui relie le camp à la capitale de la wilaya et au chef-lieu de la commune de Ben Djerrah et la présence des services de sécurité qui veillent à la tranquillité des familles, donnent un surcroît d’attractivité à l’endroit.

Le soir, lorsque l’afflux de visiteurs augmente, la cour centrale du camp est garnie de nombreuses familles qui aiment à se réunir autour des tables disposées sur la place. Se désaltérant de boissons fraîches, bavardant et riant à gorge déployée dans une atmosphère bon enfant, tout en jubilation, les mères de famille trouvent à peine le temps de jeter un œil aux petits qui, eux, préfèrent donner libre cours à leur énergie en tapant dans un ballon, en courant dans tous les sens ou en admirant, les yeux écarquillés, les petits lapins qui sautent joyeusement, ici et là, dans les fourrés.

 

Loin du béton « envahissant » des villes

 

Mohamed, un employé du camp, fait part de son amour « immodéré » pour ces lieux, depuis leur ouverture il y a environ six ans. Il confie que sa propre famille résidant en ville insiste, chaque jour que Dieu fait, pour venir ici, échapper à la chaleur suffocante qu’accentue le béton envahissant des cités urbaines.

Mohamed considère que la réalisation et l’aménagement du camp de jeunes dans la zone forestière d’Ain Sefra, sur le mont Maouna, est « un exemple d’idées créatives à impact positif sur les citoyens » et un « encouragement au tourisme et à la pratique des randonnées pédestres et du sport en général ».

Quant à Mme Moufida, une femme au foyer, elle avoue que le fait de venir se jeter dans les bras de dame nature, dans ce camp forestier, lui procure « beaucoup de réconfort » et « allège toutes les pressions qui s’accumulent du fait des tâches ménagères et de l’éducation des enfants ».

Abdelwahab, 60 ans, agent à tout faire au foyer géré par une association locale dans le cadre d’une convention avec le secteur de la jeunesse et des sports, exprime, quant à lui, son « bonheur » de se lever chaque matin de bonne heure ouvrir le café et servir le petit-déjeuner ou des tasses de café aux visiteurs du camp ou à ses résidents.

La tranquillité de l’endroit, la quiétude qu’il procure, lui font apprécier son travail, à telle enseigne, confie-t-il, qu’il ne « ressent aucune fatigue, même après une journée d’efforts, et voit pas le temps passer ».

Pour sa part, Redha, agent de sécurité, affirme que la sécurité et la tranquillité sont « garantis de jour comme de nuit » sur l’ensemble du site, et que ses collègues et lui-même s’y consacrent « corps et âme, à longueur d’année ».

Au niveau de l’aile administrative du camp de jeunes, le gestionnaire, Youcef Haddadi, fait savoir que celui-ci dispose de chambres offrant toutes les conditions de confort, ouvertes à tous ceux qui veulent passer une ou plusieurs nuits au milieu de l’espace forestier.

L’on apprend également que les prix de l’hébergement sont « symboliques » dès lors qu’ils ne dépassent pas les 500 dinars/jour avec disponibilité d’un lieu de prière, d’une salle de jeux et du foyer.

Selon les informations recueillies auprès de M. Haddadi, le camp reçoit généralement des groupes de visiteurs de nombreuses régions du pays, dans le cadre de jumelages entre wilayas ou de visites organisées.

 

Faire de la région d’Ain Sefra une destination du tourisme montagnard

 

La perspective de faire de la région d’Ain Sefra une destination pour le tourisme de montagne, un objectif auquel travaillent les autorités locales, est loin d’être un simple vœu pieux dès lors qu’une forêt récréative couvrant une superficie de 21 hectares, non loin du camp, sera « très prochainement ouverte au public », selon une annonce du Conservateur des forêts, Ouadi Boubekeur, lors d’une visite d’inspection du wali, Mme Houria Aggoun.

M. Ouadi assure que ce lieu récréatif, en cours d’achèvement à Ain Sefra, offrira aux visiteurs, grâce aux installations et aux équipements prévus (aires de jeux pour enfants, sentiers pédestres, aires de repos, restaurant, cafétéria ) toutes les conditions de repos et de confort dans un « cadre unique ».

Les équipes de la conservation des forêts, les services de la protection civile, les autorités locales et les membres actifs de la société civile intensifient, dans ce contexte, le travail de sensibilisation à la protection et à la préservation du couvert végétal des incendies et à la lutte contre certains comportements inciviques pouvant affecter l’environnement, en particulier dans les sites préférés des familles qui viennent y passent des périodes de repos, que ce soit au quotidien ou durant les week-ends.

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