Les amis du peuple sahraoui de la Nouvelle Zélande manifestent contre le pillage du phosphate

CHRISTCHURCH (Nouvelle-Zélande) – Les amis du peuple sahraoui en Nouvelle-Zélande ont organisé, dimanche, une manifestation à Christchurch, pour protester contre l’arrivée du navire appelé « Amoy Dream » chargé de milliers de tonnes de phosphates pillés dans le Sahara occidental occupé et importés illégalement par l’entreprise néo-zélandaise « Ravensdown ».

Les manifestants, rassemblés près des quais du port de la ville, ont érigé des banderoles sur un pont surplombant le port où il est écrit « Ravensdown doit cesser d’importer le phosphate sahraoui taché de sang », a indiqué l’agence SPS.

Ils ont soulevé également d’autres slogans, notamment « Liberté pour le peuple sahraoui » et « Arrêtez l’occupation du Sahara occidental ». La manifestation, organisée par les Amis du peuple sahraoui en Nouvelle-Zélande, a reçu une large couverture médiatique, permettant à l’opinion publique de s’informer sur les activités illégales de cette entreprise.

Clare Bulter, membre de l’association des Amis du peuple sahraoui, a souligné que le phosphate importé en Nouvelle-Zélande a été volé par cette entreprise au Sahara occidental occupé illégalement par le Royaume marocain.

« Quand j’ai appris les atrocités commises dans les territoires sahraouis, j’ai eu honte d’être citoyenne néo-zélandaise. C’est pourquoi je suis ici, aujourd’hui, pour défendre ce qui est juste, comme un vrai Néo-Zélandais devrait le faire », a-t-elle fait savoir.

« L’occupation du Sahara occidental par le Maroc est brutale », a dénoncé, de son côté, Josie Bulter, porte-parole de l’association néo-zélandaise qui soutient le doit à l’autodétermination du peuple sahraoui.     

« Je pense que les habitants de Christchurch seraient horrifiés de savoir qu’une entreprise locale finance une telle injustice », a fait observer le porte-parole de l’association des Amis du peuple sahraoui.

Les manifestants ont appelé le gouvernement de leur pays à cesser d’importer le phosphate volé des territoires sahraouis, soutenant que les Etats-Unis, le Canada, l’Afrique du Sud et l’Australie ont arrêté d’acheter le phosphate sahraoui pillé par l’occupant marocain.

L’année dernière, un navire transportant des phosphates à destination de la Nouvelle-Zélande avait été arrêté en Afrique du Sud à la suite d’une décision de justice.

Les Amis du peuple sahraoui de Dunedin, en Nouvelle-Zélande, se préparent à une nouvelle manifestation contre l’arrivée d’un autre navire transportant des tonnes de phosphate sahraoui qui doit y accoster jeudi prochain.

Le représentant du Front Polisario en Australie et en Nouvelle-Zélande, Kamal Fadel, a appelé, vendredi, l’Etat néo-zélandais à mettre fin à la participation de certaines entreprises néo-zélandaises au pillage systématique de la richesse du Sahara occidental, en coopération avec le régime d’occupation marocain et le vol du phosphate dans le Sahara occidental.

Le diplomate sahraoui a mis en lumière, dans un article publié dans le quotidien à grande diffusion « New Zealand Herald », l’implication de l’entreprise « Ravensdown » et de la Nouvelle-Zélande dans l’importation de phosphates pillés des territoires occupés du Sahara occidental, les invitant « à suivre l’exemple des sociétés australiennes, canadiennes et américaines qui ont cessé d’importer cette richesse volée à cause de l’exploitation illégale par le Maroc ».

Les deux entreprises néo-zélandaise importent environ 70% du phosphate sahraoui volé pour fabriquer des engrais dont dépend l’agriculture néo-zélandaise, a déclaré le diplomate sahraoui, rappelant dans ce contexte le statut juridique du Sahara occidental qui interdit au Maroc toute exploitation des ressources naturelles sahraouies.

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