L’entité sioniste « instrumentalise » la famine comme arme de guerre contre les civils à Ghaza

ALGER – L’entité sioniste « instrumentalise » la famine imposée à des civils comme arme de guerre dans la bande de Ghaza, soumise à une agression génocidaire et barbare depuis le 7 octobre 2023, et qui a fait près de 30.000 martyrs et des dizaines de milliers de blessés.

Les forces d’occupation sioniste bloquent délibérément l’approvisionnement en eau, nourriture et carburant, en même temps qu’elles entravent intentionnellement l’aide humanitaire, rasent les terrains agricoles et privent la population civile des biens indispensables à sa survie.        

En sus du blocus imposé à Ghaza par l’entité sioniste et le bouclage de ce territoire depuis plus de 16 ans, l’occupant sioniste a imposé une punition collective à la population par la fermeture, en octobre dernier, des installations de traitement des eaux et de dessalement en raison de pénuries de carburant et d’électricité.

Ces pratiques agressives de l’entité sioniste ont eu des retombés très sévères sur la population générant des niveaux de faim graves qui ont touché toutes les catégories de la société palestinienne, dont les personnes déplacées du nord de la bande de Ghaza vers le sud.

Malgré les appels de la communauté internationale pour cesser d’utiliser la famine des civils comme méthode de guerre, l’entité sioniste a continué d’attaquer les biens nécessaires à la survie de la population civile et de bloquer l’acheminement de l’aide humanitaire et médicale et le carburant dont les habitants ont urgemment besoin.

Aux bombardements et à l’agression barbare sont venues se greffer des conditions de vie atroces, l’entité sioniste ayant bloqué l’aide humanitaire et coupé l’alimentation en électricité et en eau potable à Ghaza.

Cela a mené les Nations Unies à publier un rapport alertant sur le risque de plus en plus menaçant d’une « explosion du nombre de décès d’enfants évitables » dans l’enclave, causée par une situation humanitaire plus que dégradée.

Le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, Michael Fakhri, a averti que la bande de Ghaza n’avait jamais connu un tel niveau de faim, estimant que l’intention de l’entité sioniste était de « punir tous les Palestiniens simplement parce qu’ils sont Palestiniens ».

L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a, de son côté, averti que l’insécurité alimentaire dans le nord de la bande de Ghaza avait atteint un « niveau extrêmement critique » en raison des restrictions imposées à la livraison d’aide humanitaire.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a averti, lui aussi, qu’un manque de nourriture alarmant, une malnutrition galopante et une propagation rapide des maladies pourraient entraîner une « explosion » du nombre d’enfants martyrs dans la bande.

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Turk, a dénoncé le « blocus et le siège imposés à Ghaza » par l’entité sioniste qui pourrait « représenter le recours à la famine comme méthode de guerre » qui est, a-t-il rappelé, un « crime de guerre ».

Dans ce cadre, le droit international humanitaire, ou droit de la guerre, interdit d’affamer les civils comme méthode de guerre. Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale stipule qu’ »affamer délibérément des civils en les privant d’objets indispensables à leur survie, y compris en empêchant intentionnellement l’envoi des secours, constitue un crime de guerre ».

La Quatrième Convention de Genève de 1949 oblige les parties à un conflit armé à protéger les civils en danger et à assurer l’approvisionnement de la population civile « en vivres et en produits médicaux ».

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