ORAN-La 19e édition des Jeux Méditerranéens (JM) que l’Algérie a organisée pour la deuxième fois de son histoire, a permis à Oran, ville hôte, de bénéficier d’un héritage sportif de taille, à travers l’acquisition de plusieurs infrastructures sportives, en premier lieu le complexe sportif Miloud-Hadefi, à même d’en faire de la région un véritable pôle de développement du sport algérien, en plus d’une série d’autres équipements footballistiques de classe mondiale que le pays s’apprête à réceptionner.
C’est du reste, le but recherché par les organisateurs, et mis en exergue aussi par le Comité international des jeux méditerranéens (CIJM) qui a insisté sur l’importance primordial de l’héritage né de cet grand événements sportifs régionaux.
« Les installations sportives seront un héritage important pour les habitants d’Oran », avait déclaré Bernard Amsalem, deuxième vice-président du CIJM et responsable du Comité méditerranéen de coordination de ces jeux.
Il faut dire que les pouvoirs publics n’ont pas lésiné sur les moyens pour doter Oran d’une séries d’ouvrages sportifs modernes, tout en opérant également de larges opérations de réhabilitation et mise à niveau d’anciens équipements devenus, grâce aux JM, des infrastructures disposant désormais des normes internationales pour accueillir différentes compétitions continentales et mondiales.
C’est le cas du palais des sports Hamou-Boutlélis, du complexe de tennis Haï-Essalem, de la piscine olympique de M’dina Jdida et de l’institut national des cadres d’Aïn El-Turck (ex-Creps), pour ne citer que ceux-là.
Mais le complexe olympique Miloud-Hadefi demeure sans nul doute le plus grand acquis des sportifs d’Oran et de toute l’Algérie aussi. Outre cette importante réalisation, Oran s’est dotée d’un village méditerranéen érigé sur un terrain de 40 hectares avec une grande capacité d’accueil. Ce site a fait office de quartier général des hôtes de la ville lors des JM (juin-juillet 2022).
Et vu l’envergure de ce village, les autorités locales ont décidé de confier sa gestion à une entreprise locale qui devrait voir le jour bientôt, après que le projet ait été adopté à l’unanimité par les élus de l’a précédente APW.
Les observateurs étaient unanimes à souligner la nécessité de se projeter sur la période post-jeux et voir comment optimiser au maximum l’héritage des JM et entraîner dans son sillage des incidences positives durables en matière d’exploitation des infrastructures et de fréquentation sportive, de mobilité urbaine grâce à l’amélioration des moyens de transport, d’embellissement de l’environnement, etc.
En renouant avec cette manifestation sportive, 47 ans après la tenue de la 7e édition en 1975 à Alger, le pari d’Oran était gros: réussir un retour en trombe sur la scène sportive internationale.
Pour ce faire, il a fallu une mobilisation générale à tous les niveaux, surtout que l’événement, qui devait initialement avoir lieu lors de l’été 2021, a coïncidé avec un contexte international très difficile, en raison de la crise sanitaire mondiale liée au Coronavirus.
Un défi de taille que les pouvoirs publics du pays ont accepté de relever, motivés dans la foulée par les « manœuvres » de coulisses orchestrées par certaines parties extérieures qui voyaient d’un mauvais œil un éventuel succès algérien à l’occasion des Jeux dont la dimension dépassait l’aspect sportif.
A l’arrivée, la réussite était double tant sur le plan sportif que populaire, de l’avis des responsables du CIJM, ainsi que les délégations ayant séjourné à Oran et qui sont rentrés chez eux avec pleines d’émotions.
La 19e édition des JM à Oran s’est également distinguée par rapport aux éditions précédentes, par un engouement populaire exceptionnel qui a contribué sensiblement dans le processus de « renaissance » de ces joutes.
En effet, tous les sites ayant abrité les compétitions ont affiché complets ou presque. Même des sports moins populaires en Algérie, à l’image du badminton, se sont déroulés dans une salle omnisports archicomble.
Une ambiance analogue était constatée un peu partout sur les sites. Même lorsque les résultats des représentants algériens n’étaient pas à la hauteur des espérances et des attentes, comme c’était le cas les sports collectifs, le public algérien, composé de jeunes, moins jeunes et de familles entières, était présent pour donner de la voix en encourageant les équipes.
Le 2e vice-président du Comité international des JM, Bernard Amsalem, était le premier à se réjouir des bonnes conditions dans lesquelles a été donné le coup d’envoi de la manifestation, mettant en valeur, « les gros moyens déployés par l’Etat algérien pour permettre le déroulement des compétitions dans des sites flambant neuf. Un paramètre de taille ayant contribué à son tour dans l’engouement populaire pour ces JM ».
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