ALGER – L’Algérie a pris d’importantes mesures pour lutter contre le travail des enfants, à travers, notamment, la mise en place d’un arsenal juridique solide, et ce dans le cadre des programmes de protection et de promotion de l’enfance, a affirmé le sous-directeur de contrôle et des conditions de travail à l’Inspection générale du travail, Lyes Rahmani.
Dans une déclaration à l’APS à la veille de la Journée mondiale contre le travail des enfants, coïncidant avec le 12 juin de chaque année, M. Rahmani a rappelé « la mise en place par l’Algérie de textes juridiques et de plusieurs mesures et procédures institutionnelles en matière de prévention et de lutte contre le travail des enfants, et ce, dans le cadre des programmes nationaux de protection et de promotion de l’enfance ».
Mettant en avant le rôle de la Commission nationale sectorielle de prévention et de lutte contre le travail des enfants auprès du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, dans le cadre de la coordination des efforts entre les différents acteurs, M. Rahmani a souligné que « cette commission, composée de représentants de ministères et d’instances nationales, est chargée d’élaborer une stratégie de prévention et de lutte contre le travail des enfants et de proposer des mesures via un plan annuel applicable au niveau national ».
M. Rahmani a également rappelé le rôle du comité de coordination permanent au sein de l’Organe national de la protection et de la promotion de l’enfance (ONPPE), qui « regroupe des représentants de différents secteurs et de la société civile et contribue à renforcer la coordination entre les parties prenantes pour concrétiser les mesures et les procédures ayant trait aux domaines d’accompagnement et de protection des droits de l’enfance ».
Dans le même sillage, le responsable a souligné « l’attention que l’Algérie accorde à l’enfance et les efforts déployés dans le domaine de la protection, du renforcement et de la promotion des droits de l’enfant », indiquant que l’Algérie est « l’un des pays leaders » dans ce domaine, ayant « ratifié les conventions internationales relatives à l’enfance, notamment la Convention internationale sur l’âge minimum d’admission au travail, la Convention internationale sur les droits de l’enfant et la Charte africaine sur les droits et le bien-être de l’enfant ».
Le même responsable a également rappelé l’arsenal juridique national qui « consacre les droits de l’enfant et prévoit sa protection, sa promotion et son bien-être », soulignant « certaines mesures prises pour renforcer les mécanismes de mise en œuvre de ces textes juridiques ».
Il a également évoqué les activités des services de l’inspection du travail qui veillent, a-t-il dit, « au respect des lois du travail, notamment celles relatives à la lutte contre le travail des enfants », ayant effectué au cours des cinq premiers mois (janvier-mai) de l’année en cours des visites de terrain dans environ 28.900 établissements.
M. Rahmani a affirmé que les résultats de ces visites ont montré que « le travail des enfants de moins de 16 ans est quasi inexistant », témoignant, ainsi, de l’engagement continu de notre pays en matière de protection et de promotion de l’enfance ».
Par ailleurs, M. Rahmani a affirmé que l’inspection du travail « supervise également plusieurs campagnes de sensibilisation à l’importance de la prévention du travail des enfants, à travers l’organisation de journées d’études, de rencontres médiatiques et de portes ouvertes ».
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