TIZI-OUZOU – L’importance de la recherche scientifique et son apport à la stratégie nationale visant le renforcement de la sécurité alimentaire a été soulignée lundi à Tizi-Ouzou par les participants à un colloque national sur le sujet.
Abrité par la faculté de droit et des sciences politiques de l’université Mouloud Mammeri, ce colloque intitulé « Le renforcement de la sécurité alimentaire dans la législation algérienne », ayant regroupé des spécialistes en droit, des économistes, mais aussi des représentants des secteurs de l’agriculture et du commerce, a été l’occasion de mettre en avant l’apport de l’université et des chercheurs en la matière.
C’est ce qu’a affirmé le recteur de l’université de Tizi-Ouzou, Ahmed Bouda, à l’ouverture de la rencontre.
Rappelant que la sécurité alimentaire est l’un des axes « prioritaires » fixés par les hautes autorités du pays, avec la sécurité énergétique, la santé et le numérique, il a souligné que l’université à un rôle « majeur » à jouer dans cette démarche.
« Pour réussir ces défis, l’université doit jouer un rôle majeur », a-t-il dit, expliquant que c’est le scientifique qui peut apporter des solutions pour avoir une agriculture performante en faisant appel à des techniques innovantes, effectuer des études de sol pour définir le type de culture qui s’y adaptent, proposer des solutions pour réaliser les meilleurs rendements possibles, entre autres.
La sécurité alimentaire « ne se limite pas à la réduction de la facture des importations, mais va au-delà de cette préoccupation puisqu’elle est d’abord une question de souveraineté nationale », selon le recteur, qui a rappelé l’importance de la sécurité et de l’autosuffisance alimentaire face aux crises mondiales, comme fût le cas de la crise sanitaire de la pandémie de la Covid-19 ayant affecté le commerce et la production mondiale, et les conflits et les changements climatiques.
L’économiste, Pr. Brahim Guendouzi, qui a présenté une communication sur « Le nouveau positionnement stratégique de l’Algérie sur la question alimentaire », a souligné que la baisse de la facture d’importation, « passe nécessairement par une augmentation de la production nationale ».
L’atteinte de cet objectif, a-t-il ajouté implique un important effort d’investissement dans le secteur agricole ainsi que l’extension de la surface agricole utile, l’amélioration des rendements et de la qualité des semences, ainsi que l’augmentation des superficies irriguées et le recours à la recherche scientifique.
A noter que 75 communications sont au menu de ce colloque marqué par une forte participation des universités algériennes des quatre coins du pays.
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