ALGER – La deuxième soirée du 11e Festival international de danse contemporaine a été animée vendredi, par les ballets de de Grande- Bretagne, de France et de l’Opéra d’Alger qui abrite cet évènement dédié à cet art scénique, inauguré officiellement jeudi.
Devant un public d’initiés, la soirée a été marquée par la représentation des performances des ballets « Unlimited » de la Grande Bretagne, « Jazz Art », de la France et celui de l’Opéra d’Alger.
Dans la première partie, les danseurs professionnels du ballet britannique, ont séduit par « Cog in the Cog »( Pignon dans la roue), une performance de 20 minutes dont l’objectif est d’initier les personnes aux besoins spécifiques aux arts de la scène, co-créée par Billy Read, un chorégraphe sourd, avec une équipe de danseurs professionnels sourds-muets.
Ce spectacle chorégraphique, conçu initialement pour être joué dans la rue, est une critique du capitalisme et de la technologie moderne des smartphones.
Sur scène, les danseurs, tous vêtus en combinaisons rouges, se déplacent ensemble comme s’ils formaient un seul corps, méticuleux dans leurs gestes et homogènes dans le mouvement.
Magnifiquement chorégraphié, le spectacle, rythmé par une musique techno en off, est fascinant par le mouvement, divertissant et surtout spectaculaire par le talent de ces danseurs qui ont su communiquer par le langage du corps, pour explorer le vécu de ces personnes qui ont transformé leurs passe-temps en emplois durant la pandémie mondiale de coronavirus.
En deuxième partie de cette soirée, le ballet « Jazz Art » de France, a présenté trois pièces, avec une première performance intitulée « 5e vague », conçue par Raza Hamadi, danseur et directeur de cette compagnie artistique.
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Servis par six danseurs, « 5e vague » a pour thème la pandémie de coronavirus qui a plongé le monde dans le confinement et l’enfermement. Sur scène, les danseurs ont pu se libérer, par des mouvements d’une haute habilité physique et technique, l’enfermement imposé par la pandémie, en mettant à l’épreuve leurs performances combinant d’autres disciplines artistiques comme le théâtre.
Dans « Les sœurs Brontë », autre performance de la compagnie Jazz Art », les artistes explorent l’univers intimiste et austère de la famille Brontë, célèbre pour leur talents littéraires. Dans une mise en scène théâtrale, les danseurs expriment, par la grâce du mouvement, les rapports de domination entre un père autoritaire et ses enfants, à la fois soumis et rebelles.
En dernière partie, « Entre dos aguas », signée Raza Hamadi, est une performance servie par douze danseurs, alliant le flamenco à la danse jazz sur une musique rythmant des mouvements chorégraphiques individuels et collectifs.
Le ballet de l’Opéra d’Alger a présenté, à son tour, trois créations chorégraphies explorant des thèmes existentiels en rapport à l’individu et à la société.
« Fenêtre face à la mer », raconte l’histoire d’un marin qui prend la mer dans une mission de pêche pour y noyer son stress.
Servi par trois danseurs sur une scène en triangle, suggérant un bateau, se déplacent et exécutent des mouvements sur une musique, composée par Khalid Ouzadit, également concepteur du spectacle, avec des touches musicales locales suggérant le retour.
« Questionnement », autre création chorégraphique signée Bouchra Haroum et servi par cinq autres danseurs, porte une réflexion sur la pensée humaine et les questionnement des individus déterminant les choix des uns et des autres dans la vie prsonnelle et communautaire.
Le 11e Festival international de danse contemporaine se poursuit jusqu’au 13 mars, avec des prestations des compagnies de danse contemporaine en provenance de plusieurs pays comme l’Italie, la Russie, et la Tunisie, en plus des troupes algériennes et du Ballet de l’Opéra d’Alger.
Des troupes de Tizi Ouzou, d’Alger et d’Ain Defla animeront la soirée du samedi à l’Opéra d’Alger qui accueille également une compagnie de danse contemporaine du Canada.
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