Agression sioniste: Ghaza est plus que jamais menacée par la famine

Agression sioniste: Ghaza est plus que jamais menacée par la famine

PARIS – Durement éprouvée par près de 6 mois d’agression génocidaire sioniste, la population à Ghaza est plus que jamais menacée par la famine, a affirmé lundi Jean-Pierre Delomier, directeur adjoint des opérations pour l’ONG « Handicap International », mettant en garde contre les conséquences de cette famine qui vont être « dramatiques ».

« Clairement, aujourd’hui, nous pouvons parler de famine. Aussi, plus on tarde à décider d’envoyer cette aide humanitaire, plus les conséquences de cette famine vont être dramatiques », a-t-il déclaré sur les ondes de la radio française, RFI.

M. Delomier a soutenu, à ce titre, qu' »une très grande proportion de la population à Ghaza vit entre les stades 3 et 5 de l’IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire) », faisant remarquer que le stade 5 est celui de la famine.

« Quand j’étais sur place -et je suis rentré tout début mars-, deux enfants sont décédés des suites d’une famine. A l’issue de ces premiers constats, d’autres ont pu être faits », a-t-il ajouté.

Alors que la situation est particulièrement alarmante à Ghaza où la population manque de tout : d’eau, de nourriture, de services hospitaliers et de carburant, de l’autre côté de la frontière, des tonnes d’aide humanitaire attendent le feu vert pour rentrer, selon cet humanitaire.

« Pour rentrer dans la bande de Ghaza, je suis passé par le poste de Rafah. Nous sommes partis du Caire, nous avons traversé le Sinaï. Quelques kilomètres avant de pénétrer à l’intérieur de la bande de Ghaza, j’ai pu observer ces files de camions. Il faut savoir qu’un camion peut transporter 20 tonnes de marchandises, autrement dit c’est 20 tonnes de marchandises qui attendent et que 100 mètres, c’est cinq camions. Donc c’est 100 tonnes », a-t-il précisé.

« C’est simplement pour faire un parallèle entre les moyens qui ont pu être déployés pour essayer d’envoyer de l’aide humanitaire avec d’autres moyens (voie maritime, voie aérienne) quand cette aide humanitaire est juste de l’autre côté de la frontière », a-t-il expliqué.

Interrogé sur les conséquences sur la population de Ghaza des bombardements incessants menés par les forces d’occupation sionistes, Jean-Pierre Delomier a tenu à préciser qu’entre le 7 octobre et le 15 janvier, 45 000 bombes ont été lancées sur la bande de Ghaza.

« Parmi ces 45 000 bombes, 3 000 d’entre elles n’ont pas explosé. C’est celles-ci qui vont occasionner, au moment des retours, au moment où l’aide humanitaire pourra se déployer, un danger supplémentaire, en particulier pour des civils », a-t-il averti.

Pour faire le lien avec les activités que nous aurons à développer, a-t-il poursuivi, « ça commence par ce que nous appelons l’éducation au risque des mines. C’est pouvoir enseigner à la population qui pourrait revenir ce qu’elle pourrait détecter, de quoi elle devra se préserver. Et, à un moment donné, avec un peu de visibilité que seul un cessez-le-feu pourrait nous donner, lancer des activités de déminage, de dépollution, des restes explosifs de guerre ».

Il a fait savoir, à ce propos, que son ONG a envoyé, au début du mois de mars, deux experts qui « peuvent prévoir et commencer à préparer les évaluations que nous pourrons faire ».

« Celles-ci sont importantes, parce qu’au-delà de l’accès pour la population civile -ce qui est essentiel- c’est aussi de permettre aux autres acteurs humanitaires de pouvoir se déployer dans les zones du nord qui sont esseulées aujourd’hui de l’aide et des travailleurs humanitaires », a-t-il affirmé.

 

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