ALGER- Le Gouvernement ambitionne de porter à 75% le taux de stations d’essence équipées de distributeurs de Gaz de pétrole liquéfié (GPLc) d’ici 2023, a indiqué jeudi le ministre des Finances, Abderahamane Raouya.
Lors d’une plénière consacrée aux réponses aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Raouya affirmé que ce projet s’inscrivait dans le cadre des mesures devant être mise en œuvre à compter de l’année en cours afin d’élargir l’utilisation du GPLc comme alternative à l’essence et au gasoil, et ce en vue d’assoir davantage d’efficacité énergétique et préserver l’environnement.
Dans ce cadre, M. Raouya a annoncé le lancement, au cour de cette année, d’études pour la création d’un pôle spécialisé en la matière à l’Est du pays d’une capacité de 30.000 conversions/an.
Les mesures prévues portent également sur l’encouragement de l’Agence nationale du soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) et l’Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM) pour la création de petites entreprise spécialisées dans l’équipement des véhicules en kits GPL.
Par ailleurs, le Gouvernement a décidé, poursuit-il, équiper le parc automobile public en kits GPL-c dans le cadre de sa politique pour la rationalisation de ses dépenses et la préservation de l’environnement.
Le ministre a rappelé, en outre, que les Pouvoirs publics avaient mobilisé, au titre du programme national de conversion des véhicules au GPL, les moyens et ressources nécessaires à la conversion d’un million de véhicules à l’horizon 2023, en consacrant notamment une aide financière allant jusqu’à 50% du coût d’installation afin d’encourager les propriétaires de véhicules publics et privés en sus des taxis à l’utilisation de ce type de carburant propre.
Il s’agit également d’une série d’avantages et de facilitations pour la promotion de l’usage de ce carburant, dont l’exonération des véhicules utilisant le GPL de la vignette automobile.
Ces mesures sont accordées dans le cadre du Fonds national pour la maîtrise de l’énergie et pour les énergies renouvelables et de la cogénération (Fnmerc), dont le solde s’est élevé, fin septembre 2019, à 40,44 Mds da, a expliqué le ministre.
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Répondant à une question sur le projet de l’institut d’enseignement spécialisé dans les métiers de comptabilité, M. Raouia a imputé le retard accusé dans sa réalisation à plusieurs difficultés d’ordre administratif, soulignant, dans ce sens, que la formation dans ce domaine « n’a pas enregistré de déficit », d’autant que des milliers d’étudiants avaient été pris en charge à travers l’organisation de plusieurs sessions avec la contribution de l’Université d’Alger 3, de même que plusieurs structures relevant de l’université de Blida ont été consacré à cette fin.
Il a soutenu, dans ce sens, que le ministère s’attèle à l’actualisation du référentiel de comptabilité afin de se conformer aux normes internationales en vigueur dans ce domaine.
Pour ce faire, un groupe de travail spécialisé a été créé en juillet 2018 en vue de l’évaluation du cadre législatif et réglementaire relative au système de comptabilité et financier, de la détermination des lacunes résultant de l’application de la loi 07-11 et la proposition des amendements nécessaires permettant la révision de la loi et l’actualisation de ses dispositions.
Dans le même cadre, une enquête nationale a été lancée en 2019 sur les utilisateurs du système comptable afin de tirer profit des avis des professionnels et d’intégrer leurs contributions et leurs idées lors de l’actualisation du texte de loi.
A une question sur la manière de calculer la valeur du tarif de la taxe pour la délivrance du certificat d’urbanisme et la différence existant entre les deux versions, arabe et française, du texte juridique y afférant, le ministre a précisé qu’il s’agissait d’une erreur qui a été corrigée dans la loi de finances 2018.
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En marge de la plénière, le ministre des finances a déclaré à la presse que la baisse drastique des prix de pétrole enregistrée récemment dans les marchés internationaux n’aura aucun impact immédiat sur l’équilibre financier du pays au moins durant les deux prochains mois.
Les efforts se poursuivent pour suivre la situation et prendre les mesures nécessaires pour faire face à la situation conformément aux instructions du Président de la République, a-t-il expliqué.
Concernant l’endettement extérieur, il a souligné que cette mesure demeurait tributaire de l’existence d’un besoin pour le financement de projets d’investissement avec une valeur ajoutée, affirmant que cette option n’est pas actuellement à l’ordre du jour.
S’agissant de la finance islamique, il a fait savoir que la Banque d’Algérie (BA) compte adresser, la semaine prochaine, une nouvelle note pour le renforcement de cette activité bancaire.
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