GENEVE – L’ONU s’est vu interdire par l’entité sioniste l’accès au point de passage palestinien de Rafah dans la bande de Ghaza, a-t-elle indiqué mardi aux médias, soulignant que l’aide ne pouvait plus y entrer, y compris le fuel.
« Nous n’avons actuellement aucune présence physique au point de passage de Rafah car (l’entité sioniste) nous a refusé l’accès à cette zone », qui est le principal point de passage de l’aide humanitaire, a déclaré Jens Laerke, porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires, lors d’un point de presse régulier à Genève.
« On nous a dit qu’il n’y aurait pas de passage de personnel ou de marchandises dans les deux sens pour le moment… Pour combien de temps ? Je n’en sais rien. Mais telle est la situation actuelle », a-t-il ajouté.
« Cela a un impact considérable » sur la population car aucune aide ne peut plus entrer.
L’ONU est d’autant plus préoccupée qu’il n’y a pas de réserves importantes dans Ghaza car toute l’aide qui entrait jusqu’à présent était immédiatement distribuée à la population.
Ainsi, a-t-il dit, « il n’y a qu’une très, très courte réserve de carburant, d’environ une journée », expliquant que comme le carburant n’arrive que par Rafah, cette réserve « est pour l’ensemble » de l’opération humanitaire à Ghaza.
« Il s’agit principalement de diesel, pour faire fonctionner les camions et les générateurs », a précisé M. Laerke.
Si le carburant est bloqué, « ce serait une manière très efficace d’enterrer l’opération humanitaire », a ajouté le porte-parole.
Une porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Harris, a pour sa part expliqué qu’il n’y a pas eu d’exception.
« Hier, le point de passage a été fermé et il n’y a pas eu d’exceptions, pas de personnel entrant ou sortant, pas d’évacuations, rien. Et je crois savoir qu’il en va de même aujourd’hui, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’entrée ni de sortie », a-t-elle dit.
L’OMS a averti lundi qu’une offensive militaire sioniste dans la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Ghaza, aggraverait la catastrophe humanitaire et que les nouveaux déplacements doubleraient les niveaux de faim.
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