Zones humides au monde: l’urgence d’une protection « adéquate » soulignée

ALGER – L’urgence d’une protection « adéquate » des zones humides à travers la planète, a été soulignée, jeudi à Alger, par le scientifique et expert mondial des questions environnementales, le Professeur Otte Marinus, déplorant la responsabilité de l’humain dans la dégradation de ces milieux.

« Les zones humides continuent d’être asséchées et polluées partout dans le monde et leur protection adéquate s’impose de toute urgence », a déclaré le Pr Marinus, lors d’une conférence organisée par l’Acadamie Algérienne des Sciences et Technologies (AAST), dans l’enceinte de l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (USTHB).

Soulignant qu’il s’agit d’un « problème majeur », l’expert a plaidé pour « la restauration des zones humides endommagées et la création de nouvelles autres », précisant qu’un nombre important de ces zones ont disparu et beaucoup d’autres sont endommagées, imputant la dégradation de ce patrimoine naturel à l’homme, « principale cause du changement planétaire permanent ».

Il a relevé, dans le même contexte, le rôle « crucial » des zones humides à l’écosystème, car elles empêchent, entre autres, la pollution de l’eau, servent de tampon aux variations hydrologiques (sécheresses et inondations), soutiennent la biodiversité et fournissent des couloirs de migration, a-t-il expliqué.

Les zones humides sont aussi pourvoyeuses en ressources diverses pour la population mondiale qui a besoin « davantage d’espaces, d’eau, d’aliments, d’industries, d’infrastructures, et ce, à mesure qu’elle s’accroît », a-t-il dit.

« Tout cela entraine des changements rapides et permanents du climat, et cette question est devenue une des préoccupations des Objectifs du Développement durable (ODD) des Nations-Unies », a estimé le spécialiste.

A l’ouverture des travaux de cette rencontre, le président de l’AAST, Mohamed Hicham Kara, a souligné la pertinence de la thématique choisie, « dans un contexte mondial marqué par les changements climatiques ».

Il a indiqué, par la même occasion, que la mission de l’Académie est précisément de « diffuser le savoir parmi la société et de le partager avec les différents institutions du pays ».

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