Une commission des droits de l’homme appelle l’ONU à créer un mécanisme international indépendant en vue de protéger les civils sahraouis

LAAYOUNE OCCUPEE – La Commission nationale sahraouie des droits de l’homme (CNSDH) a condamné « énergiquement », mercredi, l’agression « aveugle » par les forces d’occupation marocaines contre les manifestants sahraouis venus manifester pacifiquement pour réclamer l’indépendance de la dernière colonie en Afrique, et ce lors de la visite de l’Envoyé personnel onusien Sataffan De Mistura à Laâyoune occupée, appelant les Nations unies à créer un mécanisme international indépendant en vue de protéger les civils sahraouis et surveiller les richesses naturelles du Sahara occidental.

Dans un communiqué rapporté par l’Agence de presse sahraouie (SPS), la Commission a cité les différentes violations et les pratiques de répression commises par les autorités d’occupation marocaines, parallèlement à la visite de De Mistura dans les territoires occupés de la République sahraouie, le blocus et les intimidations subies par les militants sahraouis, les défenseurs des droits de l’homme et les blogueurs, la prise pour cible des manifestants sahraouis pacifiques qui ont porté les drapeaux sahraouis et distribué des tracts qui rejettent la politique d’occupation et le traitement négatif par la communauté internationale du processus de décolonisation du Sahara occidental.

Selon la Commission, la politique de répression pratiquée par les autorités d’occupation « a causé des blessures plus ou moins graves à des dizaines de Sahraouis, dont des civils, des défenseurs des droits de l’homme et des blogueurs », notant l’interdiction par ces autorités aux victimes sahraouis de se rendre à l’hôpital de Laâyoune occupée pour y recevoir les soins et les secours nécessaires.

Ainsi, la CNSDH a estimé, dans son communiqué, que la visite de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, Staffan De Mistura, dans les territoires occupés, « est une preuve de la qualification du Maroc en tant qu’Etat d’occupation qui viole impunément les règles du Droit international et du Droit humain international ».

« La Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) ne peut rester les bras croisés face aux graves violations des droits internationaux » a insisté la CNSDH, ajoutant que « M. De Mistura est, de ce fait, appelé à œuvrer pour la création d’un mécanisme international indépendant pour la protection des civils sahraouis et la surveillance des richesses naturelles du Sahara occidental ».

De surcroît, elle a appelé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à assumer ses responsabilités, appliquer les dispositions des conventions y afférentes de Genève, œuvrer pour la libération immédiate et inconditionnelle des détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines et se rendre aux territoires occupés pour s’enquérir de la situation marquée par des violations systématiques des droits de l’Homme et des peuples.       

La Commission sahraouie a incité la communauté internationale, toutes instances confondues, à « intervenir en urgence » pour empêcher une éventuelle aggravation de la situation des droits de l’homme, déjà bafoués dans les territoires occupés de la République sahraouie.

En outre, la CNSDH a condamné « avec fermeté » les traitements inhumains que subissent les Sahraouis, détenus d’opinion, militants des droits de l’homme, blogueurs, journalistes et étudiants dans les prisons marocaines, affichant sa solidarité absolue avec leurs familles et proches.

 

 

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