Le Polisario poursuivra sa lutte pour le recouvrement des droits légitimes du peuple sahraoui

BIR LAHLOU (Territoires sahraouis libérés) – Le Président sahraoui, M. Brahim Ghali, a affirmé que le Front Polisario poursuivra sa lutte contre l’occupation marocaine et usera de tous les moyens légaux pour le recouvrement des droits légitimes du peuple sahraoui.

Le président Sahraoui, Secrétaire général (SG) du Polisario, a adressé lundi un message, au Secrétaire général (SG) des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, dans lequel il a fait part de la position sahraouie concernant plusieurs points mentionnés dans le dernier rapport du SG onusien sur la situation au Sahara occidental.

Le Président Ghali a dénoncé « le silence injustifié du Secrétariat général de l’ONU et sa réticence à dire la vérité et à tenir l’Etat d’occupation marocain responsable des conséquences de sa violation du cessez-le-feu de 1991, le 13 novembre 2020 ».

« Il n’y a aucun doute que l’Etat d’occupation marocain a violé et sapé, en toute impunité, le cessez-le-feu de 1991 et les accords militaires pertinents, entraînant l’effondrement du cessez-le-feu, comme l’a reconnu le Conseil de sécurité dans sa résolution 2602  (2021, alinéa 14 du préambule) », a écrit le chef d’Etat sahraoui dans son message.

Le Président Ghali a affirmé que l’Etat d’occupation marocain est « la seule partie responsable des multiples effets induits par son entrave continue à la présence et au travail de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) dans la région ».

En outre, « l’Etat d’occupation marocain n’a jamais cessé, et en toute impunité, d’obstruer l’exécution du mandat de la MINURSO, et ce, après avoir refusé d’aller de l’avant dans le plan de règlement qu’il avait accepté, en sus de ses tentatives de vider le mandat de la MINURSO de son contenu et de transformer la mission en « gardien » du statu quo imposé par la force dans le Sahara occidental occupé », a ajouté le président sahraoui dans sa lettre.

Par ailleurs, le président Ghali a réaffirmé « l’engagement de la partie sahraouie à contribuer à parvenir à une solution pacifique, juste et durable pour mettre fin à la colonisation du Sahara occidental conformément aux principes du droit international et aux résolutions pertinentes des Nations unies et de l’Union africaine (UA) sur la base du mandat de la MINURSO ».

Le président sahraoui a dénoncé les carences du rapport sur les violations des droits de l’Homme par l’occupation marocaine, affirmant qu’elles « ne reflètent pas l’ampleur des exactions systématiques commises par les autorités d’occupation marocaines contre les civils sahraouis et les défenseurs des droits de l’Homme loin du contrôle international en raison de la poursuite du blocus militaire et du black-out médiatique imposé au Sahara occidental occupé »‘.

Il a, par ailleurs, soutenu que le Front Polisario, partageait l’inquiétude exprimée par le secrétaire général de l’ONU dans ses recommandations et observations concernant l’impossibilité persistante pour la Commission des droits de l’Homme d’accéder au territoire », et appuyait « son appel à la nécessité de respecter et de protéger les droits de l’Homme au Sahara occidental, et ce en abordant les questions des droits de l’Homme, en suspens, en renforçant la coopération avec le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme et les mécanismes des nations unies pour les droits de l’Homme, et en facilitant leurs missions de surveillance ».

Il a également appelé l’ONU à assumer sa responsabilité juridique et morale à l’égard du peuple sahraoui, notamment les civils sahraouis vivant dans les territoires sous l’emprise de l’occupation marocaine illégitime ».

Cette responsabilité doit prévoir aussi « la mise en place d’un mécanisme onusien indépendant et permanent pour protéger les droits politiques, économiques, sociaux et culturels du peuple sahraoui, notamment son droit à la souveraineté sur ses ressources naturelles, outre de soumettre des rapports sur la situation dans la région aux organes compétents des nations unies », conclut le message.

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