Trois avions militaires chargés d’aides humanitaires, destinées au peuple libyen, atterrissent à l’aéroport de Djanet

Trois avions militaires chargés d’aides humanitaires, destinées au peuple libyen, atterrissent à l’aéroport de Djanet - Algérie
Trois (03) avions militaires chargés de plus de 100 tonnes d’aides humanitaires destinées au peuple libyen ont atterri, vendredi , à l’aéroport de Djanet (Illizi) avant d’être acheminées, samedi, vers la Libye sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Octroyées par le Gouvernement algérien en coordination avec le Croissant rouge algérien (CRA) et avec la participation de l’Armée nationale populaire (ANP), ces aides ont été accueillies par le wali délégué de Djanet, Wassila Bouchachi, le SG du CRA, Ahmed Mizab, le vice président du CRA, Tayab Benaouda et les représentants des autorités militaires, sécuritaires et locales.

S’exprimant à cette occasion, Mme. Bouchachi a indiqué que « ce genre d’aides humanitaires dont l’objectif est d’alléger les souffrances du peuple libyen n’est pas étrange à l’Etat algérien », ajoutant qu’elles seront remises aux représentants des autorités libyennes au niveau des zones frontalières » Elle a également salué les « efforts colossaux consentis par les autorités militaires dans l’accompagnement des différentes aides humanitaires à travers les zones frontalières ».

Pour sa part, M. Benaouda a fait savoir que le CRA avait l’habitude de gérer les caravanes d’aides humanitaires destinées à tous les pays voisins, affirmant que cette caravane à acheminer samedi vers la Libye n’est pas la première et ne sera point la dernière.

Ces aides humanitaires, a-t-il poursuivi, seront remises au Croissant rouge libyen pour les distribuer.

« D’autres aides seront envoyées, par les autorités algériennes, au frères libyens à travers toute la Libye », a-t-il révélé, annonçant qu’une réunion avec les représentants du Croissant rouge libyen sera tenue dans les jours à venir à Alger dans le but de déterminer les différents besoins de nos frères libyens à même de coordonner avec les autorités libyennes à cet égard ».

Pour rappel, plus de 100 tonnes d’aides humanitaires constituées de denrées alimentaires, de médicaments, de vêtements, de tentes, de groupes électrogènes et autres avaient été chargés jeudi à Alger.

S’exprimant en marge de cette opération, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a indiqué que ces aides « seront envoyées en Libye, via un pont aérien liant l’aéroport militaire de Boufarik à celui de Djanet ».

« Au regard des liens d’amitié et des relations de bon voisinage entre l’Algérie et la Libye et par principe de fidélité à nos traditions de solidarité fraternelle active et inconditionnelle vis-à-vis du peuple libyen, nous sommes tenus d’être aux côtés de ce peuple frère dans la conjoncture difficile qu’il traverse pour alléger, dans la mesure du possible, l’incidence de cette crise », a encore souligné le ministre.

Le Croissant rouge algérien (CRA) assurera, en coordination avec les autorités libyennes, l’acheminement de ces aides au peuple libyen, a-t-il soutenu, rappelant que des centaines d’Algériens résident en Libye notamment dans la zone frontalière de Djanet.

« Cette cargaison qui n’est pas la première du genre, n’est pas uniquement le symbole de l’amitié du peuple algérien pour son frère libyen, mais se veut également l’expression de l’engagement de l’Etat algérien et de sa solidarité avec le peuple libyen jusqu’à ce qu’il puisse surmonter la crise qui le secoue et nous secoue tous », a estimé le chef de la diplomatie algérienne, mettant en avant l’importance de parvenir à « un consensus entre toute la composante du peuple libyen, loin de toute ingérence étrangère, quelle qu’elle soit ».

Pour le ministre, les aides humanitaires qui seront acheminées vers la Libye « interviennent en prélude à l’affirmation du rôle humanitaire de l’Algérie dans une première phase, puis de son rôle politique », précisant que l’Algérie « prendra dans les quelques prochains jours des initiatives en faveur d’une solution pacifique à la crise libyenne ».

« L’Algérie n’accepte la présence d’aucune force étrangère, quelle qu’elle soit, dans ce pays », a-t-il soutenu.

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