Stratégie nationale de développement des statistiques: un impératif pour être au diapason des changements nationaux et internationaux

ALGER – Le président du Conseil national des statistiques, Hacène Derrar a affirmé, mercredi à Alger, que la mise en place d’une stratégie nationale de développement des statistiques était un impératif pour cadrer avec les changements opérés aux plans national et international.

M. Derrar intervenait lors d’une séance consacrée à l’examen du système des statistiques et des indices socioéconomiques devant la Commission des finances et du budget à l’Assemblée populaire nationale (APN), en présence du Directeur général de l’Office national des statistiques (ONS), Youcef Bazizi.

« La mise en place d’une stratégie nationale du développement des statistiques est désormais un impératif, eu égard aux changements opérés aux plans national, régional et international », a précisé M. Derrar.

Le Président du Conseil, également Secrétaire général (SG) du ministère de la Numérisation et des Statistiques, a précisé que cette stratégie nationale devrait englober l’ensemble des domaines des statistiques et répondre aux attentes des producteurs et utilisateurs des informations statistiques.

A noter que la stratégie a été élaborée par le ministère des Statistiques et se trouve en phase d’étude au niveau du Conseil national des statistiques, a-t-il fait savoir.

A ce propos, la tutelle œuvre à la modernisation et à la réorganisation du système national des statistiques, en vue de parvenir à une couverture statistique élargie à toutes les activités socioéconomiques et environnementales partout dans le pays, avec autant de crédibilité de l’information statistique possible, souligne-t-il.

Selon les recommandations des pouvoirs publics, « le réseau national des statistiques constituera une unité importante qui sera intégrée de façon coordonnée dans la stratégie », a-t-il dit, rappelant que le ministère a lancé en 2021 « l’opération du réseau national des statistiques » à travers l’enquête communale, à même de renforcer le système national des statistiques.

Entre autres objectifs de cette stratégie, le renforcement des capacités institutionnelles, l’amélioration de la coordination du système national des statistiques, le développement des compétences spécialisées dans le domaine des statistiques, la valorisation des meilleures données à partir des sources administratives et des enquêtes statistiques et l’interconnexion des réseaux nationaux des statistiques par des plateformes numériques, a expliqué le responsable.

Mettant en avant l’importance de la coordination et l’interaction entre différents acteurs du domaine statistique, M. Derrar a indiqué que « la reformulation du système national d’informations statistiques implique impérativement la révision de l’arsenal juridique y afférent ».

S’agissant des modifications qui seront introduites dans les textes législatifs et réglementaires, il sera question du renforcement des missions et des prérogatives du CNS à travers une meilleure coordination du système national d’information statistique ainsi que du rôle de l’ONS à travers la coordination entre établissements et les exigences internationales dans le domaine des statistiques.

De son côté, le DG de l’ONS a affirmé que son organe maitrisait, désormais, plusieurs indicateurs statistiques dont celui des prix de consommation, rendu mensuellement public ainsi que les indicateurs de la production nationale produits chaque mois outre les enquêtes relatives aux entreprises et aux opérateurs et ceux liés à la croissance de l’économie nationale rendus public annuellement.

Mettant en avant l’importance du 6e RGPH qui fait partie des indicateurs sociaux, M. Baziz a indiqué que ce dernier, réalisé chaque 10 ans au niveau national, assurait une base de données aidant l’Etat à mettre en place des politiques particulières à chaque région du pays.

Il a également rappelé l’importance de l’enquête relative au niveau de vie réalisée chaque 10 ans.

Cette enquête, faite sur 900 produits durant une année, permet de « définir le niveau de vie réel des habitants », a-t-il souligné ajoutant que ses « résultats pourraient permettre à l’Etat de tracer une politique de subvention en fonction des besoins des citoyens ».

Concernant la modernisation de l’ONS, M. Bazizi, a rappelé, le recours pour la première fois en Algérie aux tablettes électroniques dans l’opération de recensement, en tant qu’outil de collecte et de transfert des données statistiques en temps réel outre le lancement graduel de la numérisation des procédures d’obtention du numéro statistique à travers la mise en ligne d’une plateforme numérique consacrée à cet effet.

De son côté, le directeur général adjoint de l’ONS, Hamid Zitouni, a indiqué que l’ONS veillait à assurer des statistiques complémentaires « selon les normes internationales ».

Et de préciser que « les indicateurs économiques de 2022 sont positives », contrairement aux deux années écoulées où ils étaient négatifs, du fait de la pandémie de Covid-19.

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