Sénats européens et africains veulent un partenariat dans le respect mutuel

PARIS – La XXe réunion de l’Association des Sénats d’Europe, à laquelle ont été conviés des responsables de Sénats africains, dont l’Algérie, a axé sa matinée de dimanche sur la nécessité du dialogue euro-africain avec la mise en place d’un partenariat dans le respect mutuel.

C’est ainsi que le président du Sénat français, Gérard Larcher, qui préside les travaux de cette réunion sur le bicaméralisme un atout de la démocratie, a invité les participants européens et africains à « regarder l’avenir ensemble », dépassant dans ce cadre les questions bilatérales.

Il a estimé que le partenariat ne doit jamais être « condescendant » mais plutôt une rencontre pour aborder les défis, comme le climat, le développement et l’immigration, vantant l’importance du bicaméralisme pour la qualité de la loi et l’approfondissement de la démocratie.

Le président du Sénat français suggère, dans un contexte où le multilatéralisme est menacé, d’inventer ou de réinventer le multilatéralisme des deuxièmes chambres parlementaires entre l’Europe et l’Afrique.

Le Négociateur en chef du Brexit pour l’Union européenne, Michel Barnier, a abondé dans le même sens en soulignant que le partenariat euro-africain est une des priorités des cinq prochaines années, voire une priorité « absolue ».

Intervenant à la session consacrée au Dialogue euro-africain des deuxièmes chambres, le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, a estimé pour sa part que les relations afro-européennes ont besoin d’une poussée « réelle » et doivent être « plus efficaces ».

« ( ) les relations afro-européennes ont besoin d’une poussée réelle et doivent être plus efficaces, pour toutes formes d’intégration et d’interaction entre les organismes continentaux et régionaux », a-t-il expliqué dans son allocution, indiquant le continent africain est engagé aujourd’hui dans « une vaste entreprise de réhabilitation globale politique et économique pour faire de ce dernier un acteur majeur et incontournable dans les relations internationales ».

Il a ajouté que l’Afrique est « pleinement » investie dans les tâches essentielles d’édification et de modernisation de l’Etat afin de « renforcer le statut de la notion d’Etat, pérenniser sa stabilité, assurer la sécurité de sa population ».

Salah Goudjil a précisé que la question du développement constitue « toujours » pour les pays africains, « un véritable dilemme, qui doit faire l’objet d’une analyse approfondie et permanente, ce qui en fait une de ses priorités essentielles », faisant observer que le dialogue euro-africain escompté, est celui qui « établit comme priorité le développement des ressources humaines et rend disponible les investissements qui garantissent la croissance, la paix et la sécurité du continent ».

C’est dans sens, a-t-il dit, que l’Algérie « a toujours tenu à plaider en faveur d’un partenariat fondé sur les principes de l’équilibre et de l’égalité avec les partenaires extérieurs au continent ».

L’Association des Sénats d’Europe, qui comprend 16 pays et un avec le statut d’observateur, a invité pour sa XXe réunion sept pays africains, dont l’Algérie, rappelle-t-on.

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