ORAN – La production de l’Hydrogène vert et ses défis en Algérie a été, mercredi à Oran, au centre des conférences entrant dans le cadre de la 3ème et dernière journée de la 12e édition du Salon professionnel international « Africa & Méditerranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference » (NAPEC 2024).
A ce titre, plusieurs intervenants ont souligné l’intérêt que porte l’Algérie à la production d’hydrogène, compte tenu des potentialités énormes que recèle le pays, dont les ressources solaires, mais également ses défis, à commencer par son cadre réglementaire et le coût élevé de sa production.
A ce titre, M. Badreddine Boutaghriout, chef de projet à la Direction centrale Recherche Et Développement du groupe Sonatrach, a mis l’accent sur le cadre réglementaire et normatif de la production de cette molécule, « sans lesquels des maillons de la chaîne de valeur de cette industrie ne peuvent exister ».
Il faudrait, selon l’intervenant, « mettre en œuvre un cadre réglementaire solide pour régir une activité aussi sensible et aussi importante pour le développement des économies ».
Après l’accomplissement du cadre réglementaire, il faudrait aussi assurer la formation du capital humain, des talents et des compétences dans les centres de recherche et à travers une recherche adéquate, afin d’avoir un savoir-faire en la matière et des outils technologiques de pointe dédiés à cette filière, a-t-il ajouté.
De son côté, Mme Lounis Lamia, responsable du Département des Etudes Economiques et Activités Associées à la Direction de Stratégie, Planification et Economie (SPE) de Sonatrach, a mis l’accent sur les coûts élevés de production de l’hydrogène « qui dépassent 6 dollars/kg, soit plus de 6 fois le coût de production de gaz naturel ».
A cet effet, elle a souligné l’importance d' »une véritable avancée technologique en la matière et l’appropriation des plus hautes technologies de pointe, mais aussi la nécessité de créer un tissu industriel d’entreprises de soutien au groupe Sonatrach autour de cette industrie ».
Pour sa part, M. Salim Gherbi, chef du département de développement des projets dédiés à l’énergie renouvelable, a mis en avant l’importance d’adapter les installations industrielles au profit de la production de cette molécule, rappelant les différents accords signés, récemment, entre l’Algérie et ses partenaires pour la production de l’hydrogène, qui pourrait jouer un rôle crucial dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le développement de l’économie nationale.
A noter que la 12ème édition du Salon professionnel international « Africa & Méditerranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference » (NAPEC 2024) s’est déroulée, trois jours durant à Oran, et a été placée sous le thème: « Equilibrer les hydrocarbures et les énergies propres: vers un mix énergétique efficace ».
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