Sahara occidental : le recours du Maroc à la détention arbitraire suscite de nouvelles inquiétudes

Sahara occidental : le recours du Maroc à la détention arbitraire suscite de nouvelles inquiétudes

GENEVE- Le Mouvement français contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) a exprimé sa préoccupation face au recours excessif à la détention arbitraire, par le Maroc, contre les prisonniers politiques sahraouis, appelant le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire à rendre visite à ces détenus.

L’organisation a exprimé vendredi, dans une présentation orale devant la 54e session du Conseil des droits de l’Homme à Genève, en Suisse, son inquiétude face à la multiplication des cas de détention arbitraire que le Maroc utilise d’une manière excessive.

Le MRAP a également dénoncé l’entêtement des autorités d’occupation marocaines à poursuivre « la politique de fuite en avant et leur refus systématique de mettre en œuvre les recommandations présentées par le Groupe de travail sur la détention arbitraire ».

L’organisation a rappelé au Conseil des droits de l’Homme le cas des soeurs Sultana et Al-Waara Khaya, évoqué dans le rapport du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire.

Le rapport avait notamment qualifié les pratiques de la police d’occupation marocaine de « dangereuses et inhumaines », en raison de la torture et des agressions sexuelles dont les deux soeurs ont été victimes en toute impunité.

Le MRAP a fait savoir que l’agression contre Sultana Khaya et sa soeur Al-Waara s’est produite en pleine période de Covid-19, crise sanitaire que les forces d’occupation marocaines ont exploitée pour « isoler les deux femmes et les assiéger à l’intérieur de leur maison familiale » dans la ville occupée de Boujdour.

Pour rappel, plusieurs Etats membres des Nations unies ont lancé un appel au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme et au Conseil des droits de l’Homme, afin de mettre la lumière sur les violations systématiques des droits de l’Homme et du droit international humanitaire commises par l’occupant marocain dans les territoires occupés du Sahara occidental.

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