Oussama Daâchi, 2e moyenne au baccalauréat: lorsque la détermination désacralise le défi

Oussama Daâchi, 2e moyenne au baccalauréat: lorsque la détermination désacralise le défi

SETIF – Obtenir une moyenne de 19,32/20 au baccalauréat et se classer second en Algérie n’a pas été facile pour Oussama Daâchi, élève au lycée Mohamed-Cherif Amokrane de Tizi N’bechar (nord de Sétif), loin s’en faut.

Oussama Daâchia, qui habite une petite agglomération de montagne située aux confins des limites administratives de la wilaya de Bejaia, a su s’armer d’une volonté inébranlable de réussir et d’une farouche détermination qui ont fini par « désacraliser » le défi qu’il s’est imposé.

Le détenteur de la seconde place nationale à l’examen du baccalauréat (filière des sciences expérimentales) a indiqué, dans une déclaration à l’APS, que ce résultat est « le fruit d’un effort considérable fourni tout au long de l’année scolaire durant laquelle (il) a défié la fatigue des longues nuits de révision et fait montre de persévérance ».

Le lauréat, un jeune homme modeste s’il en est, avoue que l’atteinte « d’un rang distingué au niveau national n’était pas un objectif en soi », mais il concède avoir « travaillé sans discontinuer, tout le long de l’année, pour maintenir la moyenne de 19 sur 20 qui l’a accompagné durant les trimestres de son cursus en 3ème année secondaire », même si, ajoute-t-il avec un petit sourire, « j’étais conscient que l’obtention de ce rang n’était pas impossible ».

Inviter à dévoiler le secret de sa brillante réussite, Oussama, pour qui le travail acharné est le « seul secret », confie tout de même que depuis la 1ère année du cycle secondaire, il s’était mis en tête d’acquérir les bases qui lui permettraient d’atteindre (du moins l’espérait-il) l’excellence. Mais c’est à l’orée de l’année scolaire fatidique, celle qui débouche sur le baccalauréat, qu’il a « intensifié sa préparation ».

Il confie également que sa réussite, en plus de récompenser un effort personnel, est « le résultat de nombreux facteurs parmi lesquels l’aide précieuse de mes parents et de mes enseignants qui ont joué un rôle majeur, en particulier mon oncle Mohamed-Amine Daâchi qui m’a énormément soutenu en mathématiques, mais aussi psychologiquement ».

Un tantinet confus, Oussama lâche timidement que l’appel qu’il a reçu du ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, le félicitant à la suite de son brillant succès, l’a « beaucoup honoré » et lui a procuré « une immense fierté ». « Cette deuxième place nationale est un cadeau pour ma famille, mes professeurs, la commune de Tizi N’bechar, la wilaya de Sétif et toute l’Algérie », glisse encore Oussama, fier, heureux et reconnaissant.

Invité à s’exprimer sur la future orientation de ses études supérieures, il déclare « hésiter entre des études de médecine et une spécialisation liée à l’intelligence artificielle ». La maman de l’élève ayant obtenu la deuxième moyenne du baccalauréat à l’échelle du pays, Lynda Mahnoun, elle-même professeur de langue française dans le cycle moyen, a indiqué à l’APS qu’elle « attendait une moyenne de ce niveau » dès la fin de l’examen.

Mme Mahnoun souligne qu’Oussama a réussi à maintenir son niveau, au baccalauréat, après avoir obtenu une moyenne générale de 19,31 sur 20 à la fin du deuxième semestre de l’année scolaire. Faisant part de sa « certitude » de voir son fils obtenir une moyenne de l’ordre de 19/20, elle avoue néanmoins qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il se classe second à l’échelle nationale.

Elle tient à rendre hommage aux efforts du personnel enseignant du lycée Mohamed-Cherif Amokrane qui est, selon elle, « pour beaucoup dans le résultat d’Oussama ». Ce dernier, soutient-elle, aura « une liberté de choix absolue » en ce qui concerne ses perspectives universitaires, même si la tendance qui se dessine le destine vers les mathématiques et la technologie, ainsi que vers des domaines liés à l’astronomie et à l’exploration spatiale qui a « toujours constitué un rêve pour lui ».

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