ONU: appel à davantage d’actions et de mobilisation contre les violences faites aux femmes

 

NEW YORK (Nations unies) – L’ONU a appelé samedi la communauté internationale à renforcer son engagement en faveur d’une action collective contre les violences faites aux femmes, un phénomène qui a pris de l’ampleur dans le monde notamment en Palestine occupée, où la femme palestinienne continue de souffrir des affres de l’occupant sioniste qui la prive de tous ses droits humains fondamentaux.

A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes célébrée le 25 novembre de chaque année, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a adressé un message dans lequel il souligne que « toute femme et toute fille a droit à une vie exempte de violence ».

Et pourtant, a-t-il déploré, cette atteinte aux droits de l’homme se produit de diverses manières dans chaque communauté, et touche particulièrement les personnes les plus marginalisées et vulnérables.

Dans le monde, plus d’une femme sur trois a subi des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie, 750 millions de femmes ont été mariées avant l’âge de 18 ans, et plus de 250 millions ont subi des mutilations génitales, écrit le patron de l’ONU dans son message.

Et de poursuivre: « Les militants des droits des femmes sont pris pour cibles dans des proportions alarmantes, et la violence à l’égard des personnalités politiques féminines entrave les progrès concernant les droits civils, politiques, sociaux, économiques et culturels des femmes ».

Par ailleurs, M. Guterres a tenu à préciser à cette occasion que la violence à l’égard des femmes, y compris le harcèlement et les pratiques traditionnelles néfastes, « constituent des obstacles majeurs à la réalisation des droits fondamentaux et compromettent directement l’inclusion et la participation des femmes à la pérennisation de la paix ».

Il a, à cet effet, appelé à l’urgence de « renforcer notre action collective pour faire cesser, une fois pour toutes, la violence contre les femmes et les filles ». « Il nous faut pour cela œuvrer tous ensemble et en même temps, dans nos pays, régions et communautés respectifs, vers le même objectif », a-t-il plaidé.

« Le moment est venu pour nous d’agir ensemble, afin que les femmes et les filles du monde entier puissent vivre à l’abri du harcèlement, des pratiques traditionnelles néfastes et de toute autre forme de violence », a conclu le SG de l’ONU.

Selon l’ONU, la violence à l’égard des femmes et des filles demeure l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues dans le monde. L’organisation internationale a ainsi appelé à « investir davantage dans les organisations de femmes, améliorer la législation, poursuivre les coupables, offrir davantage de services aux survivantes et former les responsables de l’application de la loi ».

Cette année, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes marquera le lancement de la campagne ‘Tous UNiS’ (25 novembre-10 décembre) – une initiative de 16 jours d’activisme qui s’achèvera le jour de la commémoration de la Journée des droits de l’homme (10 décembre), a précisé l’ONU sur son site internet.

Cette campagne vise à mobiliser tous les membres de la société pour qu’ils deviennent des activistes, qu’ils soient solidaires des défenseurs des droits des femmes et qu’ils soutiennent les mouvements féministes dans le monde entier afin d’empêcher le recul des droits des femmes et de parvenir à un monde exempt de violence fondée sur le genre, a-t-on expliqué de même source.

 

La femme palestinienne, en première ligne des violences du fait de l’occupation

 

La célébration ce samedi de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes est une nouvelle occasion pour alerter la communauté internationale sur la souffrance de la femme palestinienne, dans la foulée des agressions sionistes en cours en Palestine occupée, à Ghaza en particulier.

Dans les massacres que commet l’armée sioniste depuis le 7 octobre à Ghaza, environ 69% des martyrs sont des enfants et des femmes.

Lors d’une réunion sur l’impact humanitaire des agressions sionistes sur les femmes et les enfants, les dirigeantes d’ONU Femmes, Sima Sami Bahous, du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), Catherine Russell, et du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Natalia Kanem, ont déploré le sort des quelque 5.500 femmes enceintes de l’enclave palestinienne devant accoucher prochainement.

Certaines femmes enceintes ont dû subir des césariennes sans anesthésie à Ghaza, a rapporté Mme Kanem, notant que chaque jour, environ 180 femmes accouchaient dans des conditions difficiles, d’autant plus que 15% d’entre elles sont confrontées à des complications obstétricales, ajoutant que l’accès « très limité aux soins de santé et soins obstétricaux d’urgence met leur vie en danger ».

« La violence doit cesser », a lancé Mme Kanem, précisant que parmi plus de 70.000 femmes enceintes, 8.000 devraient accoucher dans les mois à venir.

La dirigeante d’ONU Femmes a, de son côté, constaté qu’avant le 7 octobre, date du début de l’agression sioniste, 650.000 femmes et filles avaient déjà cruellement besoin d’une aide humanitaire à Ghaza. Le chiffre s’élève aujourd’hui à 1,1 million, y compris 800.000 femmes déplacées.

Selon l’ONU, la violence à l’égard des femmes continue d’être un obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement, à la paix et à la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles. Au total, la promesse des Objectifs de développement durable (ODD) – ne laisser personne de côté – ne peut être remplie sans mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles.

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