Lutte contre le Covid-19: la stratégie « gagnante » de l’Algérie saluée - Algérie

Lutte contre le Covid-19: la stratégie « gagnante » de l’Algérie saluée

Lutte contre le Covid-19: la stratégie

ALGER – Le magazine Afrique-Asie a salué, dans son dernier numéro, la stratégie « gagnante » menée par les pouvoirs publics en Algérie pour lutter contre la propagation du Coronavirus (Covid-19), signalant que ce fléau inattendu est, grâce aux efforts consentis, en passe d’être vaincu.

Dans son article, Philippe Tourel souligne que dès la localisation des premiers cas à Blida, où seize membres d’une même famille de cette ville, située à quelques encablures de la capitale, ont été contaminés par le coronavirus à la suite de contacts avec des ressortissants algériens résidants en France, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a « pris conscience de la gravité de la situation et mis, sans tarder, une stratégie de lutte globale contre ce fléau venu d’ailleurs ».

« Contrairement à certains pays occidentaux qui avaient tardé à réagir, payant une lourde facture à cette nonchalance et impréparation, l’Algérie s’y est attaquée frontalement sans perdre du temps dans des arguties et des débats stériles sur le choix des moyens », relève-t-il, rappelant que le Président Tebboune en personne, « suivant heure par heure l’évolution de cette pandémie (…), à la tête d’une cellule de crise, donnait les orientations à suivre, les mesures à prendre et les adaptations à y apporter selon l’évolution des courbes de la pandémie avec comme premier et unique souci de sauver les vies », note encore cette revue éditée à Paris, pour qui cette stratégie a « soulagé une population compréhensive et coopérative ».


Lire aussi: Coronavirus: La situation est « maitrisée », affirme le président Tebboune


Et le mensuel d’étayer ses propos en signalant que l’Algérie a commencé par fermer les écoles, lycées, universités et enceintes sportives, qualifiant cette expérience de « pionnière » dans ce domaine, en procédant, parallèlement, à l’instauration d’un confinement « efficace, intelligent, contraignant, mais qui a bénéficié de l’adhésion de la population ».

Pour le magazine, cette adhésion collective des citoyens, qui avaient pris conscience des périls existentiels qui les menaçaient, « exprimait, de la part d’un peuple décrit comme rebelle, un sens aigu de la responsabilité et reflétait une certaine symbiose fusionnelle avec le pouvoir ».

« Contrairement à certains pays qui ont été obligés de faire appel à leur armée pour faire respecter les règles du confinement, les Algériens, dans leur écrasante majorité, ont respecté à la lettre les mesures prises par le gouvernement concernant le confinement, d’autant plus que les agents de l’Etat ont été les premiers à se conformer aux règles du confinement, de la distanciation sociale et du port des masques », a fait remarquer Afrique Asie, relevant que « tout le monde s’est senti concerné personnellement et collectivement par cette guerre contre le virus » et que « cela explique l’implication de toutes les couches de la société sans distinction dans ce combat contre la propagation du virus ».

 

Un constat partagé par l’OMS

 

Tout en relevant ces mesures « courageuses », la mobilisation nationale et la discipline citoyenne qui ont servi de « ciment » à cette stratégie, le magazine affirme que « l’Algérie s’en sort grandie face à l’irruption de la pandémie ». « C’est le constat qu’a fait l’Organisation Mondiale de la Santé, présente sur place, qui s’est ‘félicitée’ des ‘mesures prises par le gouvernement algérien pour circonscrire l’épidémie à tous les niveaux’ », note-t-il, rendant aussi hommage aux responsables algériens du secteur de la santé qui « n’ont pas paniqué et ont pris toutes les mesures pragmatiques qui s’imposaient dès l’apparition des premiers cas de contamination à Blida ».

A ce propos, l’auteur de l’article souligne que le corps médical a été le « maillon fort » de cette gestion. « Médecins et soignants se sont sacrifiés sans compter dans ce combat héroïque. Ils ont surtout fait montre d’un savoir-faire remarquable dans leur travail quotidien pour circonscrire ce mal planétaire. Ils étaient parmi les premiers à recommander l’usage de la chloroquine, associées à d’autres antibiotiques et médicaments antiviraux, sans tomber dans des discussions byzantines inutiles, n’ayant en vue que le but de soigner et de guérir », souligne le magazine.

Et ce dernier de signaler que ces responsables ont mis en pratique la stratégie du président Tebboune qui, relève-t-il, a « en effet perçu très tôt la gravité et la dangerosité du Covid-19 en ordonnant dès le 23 mars un confinement partiel à Alger et total dans la région de Blida, au sud de la capitale, la plus touchée par la pandémie ».


Lire aussi: Covid-19: l’OMS fait état d’un ralentissement de l’épidémie dans le monde


Afrique Asie remarquera aussi que « contrairement à ce qui s’était passé en France et dans de nombreux pays européens et aux Etats-Unis au début de la pandémie, où la gestion de la crise était pour le moins chaotique (manque de gel, de masques, de respirateurs, de lits d’hôpital, de tests) et surdoses de débats contradictoires stériles, l’Algérie a pu faire face sans paniquer en comptant sur ses moyens et ses ressources humaines (…) ».

Samedi, 298 nouveaux cas confirmés de Coronavirus, 222 guérisons et 10 décès ont été enregistrés en Algérie, a indiqué le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus, Dr Djamel Fourar.

« Certes, le bilan est lourd mais rien à voir avec les pays de la rive Nord de la Méditerranée », note le magazine, édité à Paris, qui estime que ce bilan « aurait pu être plus grave encore si les mesures de riposte n’avaient pas été prises à temps sur l’étendue d’un territoire vaste comme un continent (fermeture de frontières, confinement, dépistage, distanciation physique, abondance de masques à prix symboliques etc…) ».

Tout en relevant que cela avait permis de constater que d’ores et déjà la pandémie est sur la pente descendante (298 cas, contre près de 600 en juin dernier), le magazine juge qu' »aujourd’hui, et grâce à cette stratégie patiente, efficace, volontaire mise en place par le président en personne, le nombre des contaminés baisse et celui des guéris augmente ».

A lire également

Lire également