L’Entreprise d’exploitation des mines d’or « ENOR » devait connaitre une embellie financière continue, avec une production aurifère qui devait atteindre 286 kg en 2018. En 2019, l’entreprise devait enregistrer des résultats financiers positifs, en procédant à un redressement budgétaire axé essentiellement sur les dépenses. Cependant, L’ENOR fait face à une situation financière difficile, induite par un partenariat infructueux avec une entreprise australienne, entre 2003 et 2011, pour l’exploitation des deux mines d’or à Tirek et Amessmessa (500 km au sud de Tamanrasset), mais le partenaire australien avait décidé en 2012 de quitter le pays, laissant l’entreprise nationale couverte de dettes. Le partenaire étranger, qui était actionnaire majoritaire au sein de l’ENOR, avait opté pour l’extraction des métaux proches de la surface (faciles à extraire) puis il a quitté le pays, en abandonnant l’entreprise nationale dans une situation financière difficile. Le gouvernement avait décidé d’effacer une dette de 2 milliards Da en faveur de l’ENOR et de lui affecter un crédit d’investissement à long terme d’une valeur de 3 milliards de Da. L’industrie aurifère en Algérie devenait ainsi couteuse suite aux difficultés financières enregistrées. Les recettes de cette industrie ne couvrent même pas les charges salariales. De ce fait, des discussions sont lancées par le ministère de l’industrie et des mines avec des partenaires étrangers pour l’exploitation des mines d’or dans le sud algérien. Selon les affirmations des responsables du département des mines, l’Entreprise nationale d’exploitation des mines d’or (ENOR) n’a pas assez d’expérience dans l’exploitation souterraine de l’or, c’est pourquoi des discussions sont engagées avec plusieurs sociétés étrangères expérimentées pour l’exploitation de ce minerai, a-t-on prétexté. Au départ, l’entreprise ENOR a effectué, à elle seule, des travaux de développement et de préparation de l’opération d’exploitation et a, par la suite, établi un partenariat avec un étranger pour l’exploitation de ces mines, a-t-on précisé. Un député s’est interrogé sur la possibilité de réviser la loi sur les mines, promulguée en 2014 pour autoriser l’exploitation de l’or par des procédés traditionnels. En ce sens, un responsable du ministère a dévoilé qu’une étude a été réalisée par son département ministériel sur la formation des jeunes à pratiquer l’activité minière d’extraction et d’exploitation de l’or de manière artisanale, précisant que ‘’l’extraction et le traitement de l’or, même par des procédés traditionnels, exigent un minimum de qualification et d’expertise ainsi qu’une bonne maîtrise technique pour une exploitation optimale des ressources aurifères », a-t-il justifié.
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