Les Sahraouis de France dénoncent le non-respect par le Maroc de la décision des Nations unies sur la détention arbitraire

PARIS- Le Collectif pour la coordination des associations sahraouies en France a dénoncé le « non-respect par le Maroc de la décision du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire », réitérant son appel à « protéger les civils sahraouis » et à « permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination ».

Dans un communiqué publié à l’occasion du 51ème anniversaire de la création du Front Polisario, le Collectif « condamne le non-respect par le Maroc de la décision du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire », rappelant que ce dernier « a considéré les prisonniers du camp de Gdeim Izik comme étant arbitrairement détenus et a exigé leur libération et leur indemnisation ».

La coordination des associations de la communauté sahraouie de France a appelé, dans ce contexte, à « la fin de la politique de la terre brûlée menée par le Maroc contre les civils sahraouis en détruisant ou en incendiant leurs maisons, en s’emparant de leurs terres et de leurs biens », exhortant « le Conseil de sécurité de l’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge à protéger les civils sahraouis, selon le droit international humanitaire ».

Elle a appelé également à « permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux résolutions des Nations unies ».

La communauté sahraouie de France a attiré l’attention, à ce titre, sur le « mépris affiché par le Maroc à l’égard du droit international », rappelant son « implication dans le scandale de trafic d’influence au sein du Parlement européen, afin de peser sur les décisions relatives au Sahara occidental » et son « recours à la corruption et au chantage contre les journalistes et les personnalités politiques à travers le programme d’espionnage Pegasus ».

Le Collectif pour la coordination des associations sahraouies en France a appelé, par ailleurs, tous les pays, notamment la France, à « cesser d’inciter leurs entreprises à exercer des activités économiques au Sahara occidental occupé », soulignant que cette pratique « viole le droit international et contribue à soutenir le crime d’occupation ».

Samedi, la communauté sahraouie de France devait se rassembler place Saint-Jacques à Bressuire (France) en solidarité avec les prisonniers politiques sahraouis afin de jeter la lumière sur les violations des droits de l’homme perpétrées par les forces d’occupation marocaines contre les civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara Occidental.

Toutefois, le rassemblement a été interdit par un arrêté préfectoral, la veille.

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