Les professionnels de la santé sont les acteurs « essentiels » à l’origine des résultats de la réforme

ALGER – La réforme du système de santé doit inclure deux éléments indissociables, à savoir les infrastructures et les ressources humaines, a indiqué mardi le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, le Pr Kamel Sanhadji, considérant que les professionnels de la santé nationale sont les acteurs « essentiels à l’origine des résultats de la réforme ».

« La réforme doit inclure les deux éléments indissociables du système de santé: les infrastructures avec leurs modes de fonctionnement et les ressources humaines », a-t-il indiqué dans un entretien au quotidien Le Soir d’Algérie, ajoutant que les professionnels de la santé nationale sont les acteurs essentiels à l’origine d’une réforme ».

Il s’agit, selon lui, d’une association de partenariat « fort, important et indissociable » entre, d’une part, l’Agence nationale de sécurité sanitaire qui a pour vocation la conception, l’évaluation et l’expertise scientifique dans le cadre d’une réforme et, d’autre part, la réalisation et la gestion de cette réforme par l’administration centrale qu’est le ministère de la Santé.

Soulignant que les budgets consacrés à la santé en Algérie ont été parmi les « plus importants des pays à revenu moyen », le Pr Sanhadji a estimé que « la réforme constitue une question de sécurité sanitaire ».

« La volonté politique de répondre à la demande des citoyens algériens pour un accès à une offre permanente et équitable de soins de qualité est considérée comme une urgence, donc comme une sécurité sanitaire ».

Pour lui sécuriser son modèle sanitaire « c’est le mettre à l’abri de défaillances, pour qu’il puisse assurer ses missions consacrées par la Constitution en le dotant d’une stratégie de fonctionnement qui utiliserait les nouveaux écosystèmes compatibles avec les standards internationaux. « C’est par voie de conséquence, le réformer », a-t-il soutenu.

Il a expliqué par ailleurs, que la crise du Covid-19 a montré que la « santé était directement liée à la stabilité nationale (et même la sécurité nationale) », en voulant pour preuve les systèmes de santé, de par le monde, qui ont vu leurs capacités de réponse dépassées et débordées, relevant que les causes sont « multiples et ont leurs raisons historiques ».

Pr Sanhadji cite particulièrement l’absence de stratégie en matière de santé publique, des défaillances dans la planification, la formation et la gestion hospitalière ainsi que l’inefficacité des mécanismes de contrôle.

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