NEW YORK (Nations unies) – La coordinatrice humanitaire de l’ONU pour Ghaza a transmis mardi aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU le sentiment d’abandon des Palestiniens de ce territoire qui vivent dans des « conditions inhumaines » en l’absence de « volonté politique » pour améliorer l’aide.
« J’ai parlé des conditions inhumaines dans lesquelles survivent des êtres humains comme nous, des civils, des jeunes et des vieux », a déclaré Sigrid Kaag à la presse après avoir fait son rapport régulier au Conseil lors d’une réunion à huis clos.
« J’ai peint un tableau très très lugubre, alors que les civils à Ghaza continuent à souffrir », a-t-elle ajouté. « Comme je l’ai dit au Conseil, je me suis rendue à Ghaza dans différents rôles au cours de ma carrière depuis les années 1980 (…) mais rien ne vous prépare à ce que vous voyez, à ce que vous entendez ».
« Les gens se sentent abandonnés par nous tous, et je l’ai dit au Conseil », ils demandent « où est la communauté internationale », a-t-elle insisté.
Et « en réponse au cessez-le-feu au Liban, les Palestiniens s’inquiètent: « serons-nous oubliés ou est-ce que ce sera notre tour ensuite ? », a-t-elle ajouté, décrivant des habitants qui vivent entre « un peu d’espoir et un désespoir extrême ».
La diplomate néerlandaise a été nommée il y a un an à la demande du Conseil de sécurité pour coordonner l’aide humanitaire à Ghaza.
Mais l’ampleur de cette aide reste largement insuffisante pour faire face à une situation catastrophique, répète inlassablement l’ONU, déplorant notamment le nombre important de mouvements de convois humanitaires refusés par l’entité sioniste.
« Aucun système ne peut se substituer ou compenser l’absence ou le manque de volonté politique. C’est politique, il s’agit d’une volonté politique et d’un choix politique », a insisté Sigrid Kaag.
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