PARIS – L’entité sioniste a donné un coup d’accélérateur aux travaux de création d’une « zone tampon » d’un kilomètre de large dans la bande de Ghaza, le long de la frontière, rapporte le quotidien français « Les Echos ».
L’entité sioniste « a donné un coup d’accélérateur à ses chantiers d’après-guerre dans la bande de Ghaza comme le prouvent des images satellites » rendues publiques par la compagnie américaine « Planet Labs », affirme le journal.
Ces images satellites publiées par une compagnie privée montrent, en effet, l’étendue des travaux entamés par les forces d’occupation sionistes.
« D’ores et déjà les bulldozers et autres engins d’unités du génie militaire sont entrés en action. Des centaines de bâtiments d’habitation et des serres ont été détruits, certains lors de combats et d’autres pour faire place nette dans ce qui doit devenir un no man’s land », écrit le journal.
Selon la même source, en plus de la « zone tampon » qui sera totalement interdite d’accès aux Palestiniens, l’entité sioniste prépare également l’établissement d’un « corridor » coupant en deux la bande de Ghaza.
Pour compléter le dispositif qui sera mis en place après l’agression en cours, l’entité sioniste « s’apprête à creuser un corridor coupant la bande de Ghaza en son milieu », ajoute le quotidien français.
« Le projet doit permettre un contrôle du passage des centaines de milliers de Palestiniens du nord de l’enclave ayant fui contraints et forcés les combats pour se réfugier dans le sud sous des tentes et qui voudraient retourner chez eux », explique le journal, faisant remarquer que « l’ouvrage doit également permettre un accès rapide des forces » sionistes.
« Au total, l’opération va se traduire par la saisie de 16% de la superficie de la bande de Ghaza », précise le journal.
Le projet de création de cette zone a suscité la désapprobation de la communauté internationale, notamment du Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk qui a dénoncé, en février, la destruction généralisée d’infrastructures civiles à Ghaza par les forces sionistes, qualifiant cet acte de « crime de guerre ».
Le responsable onusien a affirmé qu' »une destruction massive de biens, non justifiée (…), et effectuée illégalement et sans motif, équivaut à une grave violation de la Quatrième Convention de Genève et à un crime de guerre ».
Depuis fin octobre 2023, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a enregistré des destructions et des démolitions généralisées par les forces sionistes d’infrastructures civiles et autres, notamment de bâtiments résidentiels, d’écoles et d’universités dans des zones où les combats n’ont pas ou plus lieu.
Ces démolitions ont également eu lieu à Beit Hanoun dans le nord, à Shujaiyeh dans la ville de Ghaza et au camp de Nusseirat au centre. Des démolitions ont aussi été signalées dans d’autres régions, la destruction de nombreux bâtiments et blocs résidentiels ayant eu lieu à Khan Younes, ces dernières semaines.
Cette destruction d’habitations et d’autres infrastructures civiles essentielles renforce également le déplacement des communautés qui vivaient dans ces zones avant l’agression sioniste et « semble avoir pour objectif ou pour effet de rendre impossible le retour des civils dans ces zones », a-t-il ajouté, rappelant que « le transfert forcé de civils peut constituer un crime de guerre ».
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