Le monde espère tourner un jour la page du Covid-19 avec l’arrivée des vaccins

Le monde espère tourner un jour la page du Covid-19 avec l’arrivée des vaccins - Algérie
Le monde espère tourner un jour la page du Covid-19 avec l'arrivée des vaccins

ALGER – En 2020, le Covid-19 a plongé la planète dans l’une des pires crises sanitaires et économiques, bouleversé l’industrie pharmaceutique et déclenché une rude concurrence vers le développement et la vente d’une multitude de vaccins, laissant la population mondiale optimiste quant au début de la fin de la pandémie.

Plus mystérieux que la peste, le paludisme ou le choléra, le nouveau coronavirus (Covid-19) est parti, il y a tout juste un an, de Wuhan en Chine. Son origine exacte demeure toujours inconnue même si la première source étant des animaux vendus au marché.

Ce qui est plus dangereux et étrange, c’est la rapidité avec laquelle « le Corona » se transmet d’une personne à l’autre. Le virus s’est répandu ensuite à d’autres pays à travers la planète: En 12 mois, plus de 1,6 million de personnes sont mortes.

Au moins 72 millions ont contracté le virus du Covid-19, un bilan qui ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations.


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La Covid-19, « pire que toutes les sciences fictions », selon un expert de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a non seulement dévasté des communautés entières et contraint près de quatre milliards d’humains de se confiner chez eux, mais il a également paralysé les économies, fait exploser la violence domestique et entrainé des problèmes psychologiques à travers le monde.

C’est dire qu’il s’agit d’un virus extrêmement dangereux, un « ennemi invisible », qui a su en l’espace de trois mois mettre la planète à genou.

Après la Chine, l’épidémie a durement touché l’Italie, devenue quelques semaines après l’apparition du virus, le pays le plus touché d’Europe. La péninsule compte à présent 66.537 décès et 1.888.144 contaminations liés au Covid-19, déclaré en mars par l’OMS comme « pandémie ».

Et quelques semaines plus tard, de nombreux pays européens l’Espagne, la France, la Grande-Bretagne en tête, voient le nombre des contaminations par la Covid-19 décoller. Et le Vieux continent devient ainsi l’épicentre de l’épidémie car comptant le plus de cas de cette maladie très contagieuse.

Toutefois, l’une des principales économies au monde, les Etats-Unis, deviennent rapidement le pays le plus touché en terme de cas mortels – plus de 300.000 décès sont comptabilisés en cette fin d’année.

Tout au long de l’année, le virus n’a pas cessé de se propager à travers le globe touchant les quatre coins du monde, poussant chaque pays à prendre des mesures, souvent lourdes, pour tenter de limiter la propagation de la plus grande pandémie de l’histoire contemporaine.

 

La vie en mode « masquée »

 

Les Gestes barrières -port du masque, distanciation physique ou tout simplement lavage des mains-, ont en quelques semaines changé le comportement des gens dans le monde, d’autant plus que le virus peut se propager lorsque de petites particules liquides sont expulsées par la bouche ou par le nez quand une personne infectée tousse, éternue, parle ou respire profondément, d’où la nécessité de respecter voire adopter « ces nouvelles habitudes ».

Le virus est plus complexe encore quand on parle de sujets asymptomatiques, dits « porteurs sains ». Ce sont des personnes qui contaminent sans le savoir leur entourage. Un vrai défi pour les épidémiologistes, virologues et médecins, qui, face à un nouveau virus, ont pour principale inquiétude de déterminer au plus juste les possibles modes de transmission afin de casser au plus vite la contamination en chaîne.

Outre les gestes barrières, de nombreux pays ont imposé un confinement de plusieurs mois à leur population, une mesure aux retombées économiques et financières dramatiques mais aussi sur le plan psychologique et surtout social.


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Dans ce contexte, la Banque Mondiale prévoit qu’en 2021, 150 millions de personnes pourraient plonger dans la grande pauvreté du fait de la récession. Et les inégalités sociales qui se sont creusées au fil des années sont déjà plus criantes que jamais tandis que le Fonds monétaire international (FMI) s’inquiète d’une récession « pire que celle qui a suivi la crise financière de 2008 ».

Dans de nombreux pays, le confinement est synonyme de fermeture des entreprises, des écoles, des universités et des commerces ou carrément des frontières, l’annulation aussi des rencontres sportives, alors que les visioconférences remplacent les réunions de travail.

Malgré toutes ces restrictions, le Covid-19 est toujours présent dans la planète et emporte encore des vies humaines, même si parfois de nombreux pays ont enregistré une baisse des contaminations et décidé à la faveur de cette accalmie, de « déconfiner », ou parfois de « reconfiner » en raison de ce qu’on appelle « une deuxième vague endémique », en attendant avec beaucoup d’espoir, la diminution ou disparition totale de ce virus avec le début de la vaccination.

 

Les premiers vaccins arrivent plus tôt que prévu

 

Même si l’OMS a prévenu que le vaccin ne signifie pas « zéro Covid », préconisant de ce fait le maintien des gestes barrières et la vigilance, la course folle aux vaccins, enclenchée quelques semaines après le début de la pandémie par les géants de l’industrie pharmaceutique, semble montrer des résultats prometteurs.

La bonne nouvelle de cette année a été d’abord annoncée par l’alliance Pfizer (Etats-Unis) et BioNTech (Allemagne) concernant la mise au point d’un vaccin efficace à 95 %. Puis, le laboratoire américain Moderna a communiqué que son vaccin est encore plus efficace avec 94,5 %. Le vaccin développé par la Russie « Spoutnik V » n’est pas en reste, avec un taux de 92 % de protection.

Dans cette course féroce qui concerne plus de 160 candidats-vaccins, le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca et l’université d’Oxford ont annoncé que leur vaccin est efficace à 70% en moyenne.


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Quant à la Chine, elle a aussi développé plusieurs candidats-vaccins et les laboratoires qui les ont développés assurent qu’ils sont efficaces.

Le précieux sérum est déjà utilisé dans certains pays à l’image du Royaume-Uni ou des Etats-Unis. Et en Europe, l’Union européenne (UE) a annoncé le début de la vaccination vers le 27 décembre.

Concernant les pays défavorisés, les premières livraisons de vaccins anti-Covid-19 se feront, au premier trimestre 2021, selon l’OMS qui, rappelle-t-on, a mis en place avec ses partenaires, le mécanisme Covax (Covid-19 Vaccine Global Access, accès mondial au vaccin contre le Covid-19).

L’OMS recommande ainsi de vacciner d’abord les travailleurs de la santé à haut risque d’infection, et les personnes les plus exposées à des maladies graves ou à la mort en raison de leur âge. Reste à convaincre la population sur fond de méfiance face à l’inoculation de vaccins conçus en un temps record.

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