Le palais a été construit par l’Émir Abdelkader algérien dans la région de Rabweh à Damas, après que les autorités françaises l’ont exilé hors d’Algérie en 1855, prenant Damas comme son nouveau foyer.
Ce palais n’était pas la seule résidence de l’Émir, et il n’était pas son lieu de résidence permanent. Il avait également une maison que les autorités ottomanes lui avaient accordée dans le quartier d’Al-Imara dans la vieille Damas, connu sous le nom de « Haret al-Naqeeb », un quartier qui abrite encore aujourd’hui les descendants de la famille algérienne.
L’Émir Abdelkader s’est établi à Damas de 1856 jusqu’à sa mort en 1883, soit 27 ans. Dès son arrivée d’Istanbul, il a pris une place importante parmi les savants et les notables, jouant un rôle actif dans la vie politique et scientifique.
Il a également enseigné à la mosquée des Omeyyades. Après quatre ans de son installation à Damas, une révolte a eu lieu en 1860, entraînant des événements sectaires sanglants. Le leader algérien a joué un rôle crucial en ouvrant ses maisons aux réfugiés chrétiens de Damas, comme un geste symbolique et pratique pour les accueillir. Cet acte de générosité est encore évoqué aujourd’hui, en plus de son combat contre le colonialisme français en Algérie.
En outre, l’Émir Abdelkader a eu 27 palais entre Damas, Alep et Homs en Syrie, dont les descendants, y compris sa petite-fille Badiaa, résident toujours. Ses descendants possèdent aujourd’hui des dizaines de magasins dans la vieille Damas, où ils affichent le drapeau algérien aux côtés du drapeau syrien devant leurs boutiques.
Aperçu sur l’Émir Abdelkader
Abdelkader ben Muhieddine ben Mustafa, connu sous le nom d’Émir Abdelkader algérien, est né le vendredi 23 Rajab 1222 (1807) dans le village de Qaytina, situé près de la ville de Mascara. Il a grandi sous l’attention de ses parents, bénéficiant d’une éducation soignée.
Il est l’une des grandes figures de l’État algérien dans l’histoire contemporaine et le fondateur de l’État algérien moderne. Il est également reconnu comme un pionnier de la résistance contre le colonialisme français entre 1832 et 1847, ainsi qu’une figure importante du soufisme, de la poésie et de la théologie.
Par-dessus tout, il était un fervent défenseur de la paix et de la fraternité entre les différentes nations et religions, ce qui lui a permis de nouer des amitiés et de gagner l’admiration des grands hommes politiques du monde.
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