L’attaque sioniste contre les hôpitaux constitue une violation flagrante du Droit international

L'attaque sioniste contre les hôpitaux constitue une violation flagrante du Droit international

ALGER- L’expert juridique et enseignant en Droit international, Dr Mohamed Mahmoud Meharan a condamné le bombardement des hôpitaux dans la bande de Ghaza par l’entité sioniste, affirmant que l’attaque criminelle perpétrée par les forces de l’occupation contre l’hôpital Al-Shifa était une violation flagrante et un crime sans précédent dont les auteurs doivent être traduits devant la Justice internationale.

Dans une déclaration à l’APS, Dr Meharan a indiqué que ce qui s’est passé à l’hôpital Al-Shifa était une violation flagrante du droit international humanitaire, au regard des quatre Conventions de Genève de 1949 et du premier Protocole additionnel de 1977 sur la protection des hôpitaux et du personnel sanitaire en temps de conflits armés, interdisant toute attaque contre cette catégorie ou action entravant leurs missions.

« L’attaque sioniste constitue une violation flagrante des textes du droit international humanitaire, notamment l’article 19 de la première Convention de Genève qui stipule la protection des hôpitaux civils en temps de guerre et l’interdiction d’en faire des cibles d’attaques, ainsi que l’article 18 de la même Convention qui interdit de punir un individu auteur d’une action humanitaire à l’instar des soins médicaux prodigués aux blessés et aux malades », a-t-il soutenu.

La quatrième Convention de Genève inclut, selon l’expert juridique, de nombreux articles relatifs à la protection des civils en temps de conflits armés, notamment l’article 27 qui stipule que les personnes protégées doivent être traitées, en tout temps, avec humanisme et l’article 32 interdisant toute mesure entrainant des souffrances physiques ou l’extermination des personnes protégées.

A ce propos, l’enseignant a cité les articles 18 et 20 de la quatrième Convention de Genève et les articles 14 et 15 du premier Protocole additionnel qui assurent la protection des structures et du personnel médical et considère le ciblage des hôpitaux comme violation flagrante du droit international humanitaire, soulignant que ces Conventions interdisent l’évacuation des blessés et des malades sauf pour une nécessité militaire majeure qui, en l’occurrence, n’est pas appliquée.

L’article 147, précise M. Meharan, considère comme infractions graves le fait de causer intentionnellement de grandes souffrances ou de porter des atteintes graves à l’intégrité physique ou à la santé, tandis que l’article 85 du premier Protocole additionnel criminalise le ciblage d’unités médicales et leur déplacement, au même titre que les articles 8 et 11 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) qui criminalisent les attaques intentionnelles contre les civils.

 

Les organisations humanitaires appelées à documenter les crimes de l’occupant pour le démasquer devant l’opinion publique

 

L’expert international a également souligné que l’article 33 de la quatrième Convention interdisait « les peines collectives de même que toute mesure d’intimidation ou de terrorisme », outre l’article 53 qui interdit de détruire des biens privés ou publics et l’article 56 qui oblige la puissance occupante à s’assurer de l’approvisionnement d’aliments et des soins médicaux au profit des habitants.

 L’expert juridique a souligné que « la violation de ces clauses constitue un crime de guerre au regard du droit international humanitaire ce qui impose de traduire les auteurs devant la justice, étant le seul moyen de réprimer l’entité sioniste et de mettre un terme à ses agressions répétées contre le peuple palestinien.

Il a affirmé qu’en attaquant l’hôpital Al-Sniffa, l’occupant sioniste a commis « un crime de guerre sans précédent ». « Nous sommes face à un crime contre l’humanité », a-t-il dit soulignant que « l’embargo imposé depuis des dizaines de jours à la population de Ghaza, privée du minimum vital, et le bombardement du seul hôpital capable de subvenir à ses besoins sanitaires sont une démarche qui ne peut émaner que d’un esprit criminel, dépourvu de toute morale et de tout humanisme ».

Il a enfin appelé la communauté internationale avec toutes ses organisations et instances à réagir au plus vite pour arrêter cette tragédie humanitaire et à obliger l’occupant sioniste à lever le blocus afin de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et la réhabilitation de l’hôpital, exhortant les organisations internationales à assumer leur rôle et à dénoncer ces exactions et à publier leurs rapports sur ce qui se passe dans les territoires palestiniens occupés.

               

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