GENEVE – L’Algérie a réaffirmé, mercredi, par la voix de son Représentant permanent auprès de l’Office des Nations unies à Genève et des organisations internationales en Suisse, Rachid Bladehane, que la ratification universelle du Traité sur la non-prolifération nucléaire (TNP) était le garant essentiel pour l’élimination des armes nucléaires.
Dans son intervention lors du débat public du 2e Comité préparatoire de la 11e Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération nucléaire-2026, M. Bladehane a souligné l’adhésion de la délégation algérienne aux données avancées au nom du groupe du Mouvement des non-alignés (MNA), du groupe africain et du groupe arabe.
A cette occasion, M. Bladehane a réitéré le soutien absolu et constant de l’Algérie au Traité de la non-prolifération nucléaire, étant « la pierre angulaire » de la démarche de désarmement et de non-prolifération, ajoutant que « la garant essentiel pour éliminer les armes nucléaires à travers le monde, est la ratification universelle du Traité de la non-prolifération nucléaire y compris l’application intégrale, équilibrée et efficace de ses dispositions, sans pour autant négliger ses trois fondements, à savoir, le désarmement nucléaire, la non-prolifération nucléaire et l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire ».
« L’Algérie réitère, ainsi, l’impérative adhésion de tous les pays au Traité et aux conclusions des différentes conférences d’examen concernant ses trois fondements, y compris la résolution issue de la Conférence de 1995 chargée d’examiner le Traité et la question de sa prorogation, relative à l’instauration d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient », a ajouté le diplomate algérien.
« L’Algérie compte à son actif plusieurs contributions positives en termes de désarmement, reflétant son engagement constant en faveur du renforcement de la sécurité et de la paix internationales, ainsi que sa conviction inébranlable que le désarmement nucléaire est au cœur de ses priorités, en s’attachant à la réalisation de l’objectif principal du Traité, à savoir, l’éradication complète des armes nucléaires qui constituent la plus grande menace pour l’homme et l’environnement », a soutenu M. Bladehane.
Tout en réitérant son engagement à la mise en œuvre du Traité, « pierre angulaire » de la non-prolifération et du désarmement nucléaire et « élément clé » pour la sécurité collective, l’Algérie insiste sur « l’importance de parvenir à la ratification universelle et d’amener les pays, notamment ceux possédant des armes nucléaires à honorer leurs engagements en termes de désarmement nucléaire (…) ».
Et de rappeler que l’Algérie avait ratifié le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires et salué son entrée en vigueur en 2021, en étant convaincue que « le seul garant pour éviter les risques liés aux armes nucléaires et à leur prolifération était de s’en débarrasser définitivement, prenant en considération les conséquences désastreuses des essais nucléaires menés sur ses territoires, tant au plan humain qu’environnemental », souligne-t-il.
L’Algérie réaffirme « le droit inaliénable des Etats parties au développement et à l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques tel que prévu explicitement dans l’article 4 du Traité », insistant sur « le droit souverain des Etats à développer leurs capacités nationales de production de l’énergie nucléaire dans le cadre de l’AIEA conformément aux dispositions du Traité ».
Et d’ajouter que l’Algérie a mis l’accent sur « la nécessité de lever les restrictions sur le transfert des expertises et des technologies aux pays émergents pour qu’ils puissent développer les utilisations de l’atome ».
L’Algérie, poursuit le diplomate, qui n’a eu de cesse de contribuer, dans son espace géographique, à la création de la Zone exempte d’armes nucléaires (ZEAN) en Afrique, étant l’un des premiers Etats africains à ratifier le Traité de Pelindaba.
La délégation algérienne a fait part de ses préoccupations face aux obstacles qui ont empêché et entravent encore la mise en œuvre de la résolution de 1995 relative à l’instauration d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient, soulignant que la création de cette zone était devenue « plus que jamais d’une importance capitale, notamment après les déclarations maladroites et les menaces graves » lancées par un responsable sioniste en novembre 2023 sur l’utilisation d’armes nucléaires contre les civils palestiniens.
La délégation algérienne a réaffirmé que « la décision sur le Moyen-Orient de 1995 reste en vigueur jusqu’à ce que ses objectifs soient atteints » et que la première étape pour atteindre ses objectifs est l’adhésion de l’entité sioniste au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et la soumission de toutes ses installations et programmes nucléaires au contrôle international et au régime de garanties généralisées de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Dans ce cadre, la délégation algérienne s’est félicitée de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies d’une résolution visant à négocier, dans le cadre d’une conférence annuelle sous l’égide des Nations Unies, un traité contraignant visant à établir une zone exempte d’armes nucléaires et d’armes de destruction massive au Moyen-Orient, conformément à l’engagement des Etats parties lors de la Conférence d’examen de 1995, rappelant l’appel de l’Algérie aux Etats qui parrainent la résolution de 1995 à « honorer leur engagement à créer cette zone en participant, sérieusement et de bonne foi, au processus de négociation en cours sous l’égide des Nations Unies. »
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