L’Algérie nouvelle se fraie un chemin pour relever le défi de la sécurité alimentaire et hydrique

L'Algérie nouvelle se fraie un chemin pour relever le défi de la sécurité alimentaire et hydrique

ALGER – L’Algérie a placé l’objectif de réalisation de sa sécurité alimentaire et hydrique et de réunion de toutes les conditions à cet effet au cœur de ses stratégies, au vu de leur impact sur les indicateurs du développement socioéconomique du pays, notamment sur l’indépendance de la décision politique et économique de l’Etat.

La réunion des conditions de la sécurité alimentaire et hydrique durable figure, depuis les trois dernières années, en tête des priorités des autorités algériennes, et s’inscrit en droite ligne avec la vision globale et prospective que le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune, veille à instaurer sur la base de plans et de programmes plaçant le citoyen algérien au centre des préoccupations pour amorcer un nouveau départ vers une Algérie prospère.

Cette orientation a été réaffirmée à maintes occasions par le président de la République, qui s’est employé à honorer ses 54 engagements, dont celui visant à garantir l’accès à l’eau potable à l’ensemble des citoyens, par une mobilisation efficiente des ressources et l’amélioration et la rationalisation des moyens de distribution, avec la mise en place d’un plan de modernisation de l’agriculture et de développement de la production animale et de la pêche pour garantir la sécurité alimentaire.

Dans son discours d’investiture, le président de la République s’était engagé à bâtir une économie nationale forte, diversifiée et génératrice de richesses, à même de mettre le pays à l’abri de la dépendance aux hydrocarbures. Un engagement qui s’inscrit dans la démarche de l’Algérie nouvelle, qui émane aussi d’une prise de conscience quant aux risques entraînés par les mutations géopolitiques, le changement climatique et la crise sanitaire mondiale (Covid-19).

Une nouvelle donne qui a provoqué une insécurité alimentaire dans plusieurs pays, même industrialisés, notamment après le déclenchement de la crise en Ukraine, laquelle a impacté les chaînes d’approvisionnement en céréales et engrais entre les grands producteurs céréaliers et le reste du monde.

Aujourd’hui, trois ans après le lancement du processus d’édification de l’Algérie nouvelle, le pays avance résolument dans le domaine du développement et de la numérisation du secteur agricole, grâce aux réformes structurelles opérées, dont l’encouragement de l’investissement, la garantie du foncier agricole et la levée des entraves en matière de financement. Et les résultats sont là, comme le montrent de nombreux indicateurs.

En effet, le secteur contribue désormais à environ un sixième (près de 15%) du PIB et représente plus d’un quart de la main-d’œuvre active, soit l’équivalent de trois (3) millions de travailleurs, avec une production agricole estimée à 4.550 milliards de dinars en 2022, contre 3.500 milliards de dinars en 2021.

           

Stratégie pour l’autosuffisance céréalière

 

Ainsi, l’Algérie fait aujourd’hui partie des pays qui ont franchi des étapes considérables dans le domaine de la sécurité alimentaire, grâce aux réalisations de son secteur agricole, qui a connu une importante progression ces dernières années, en dépit d’une conjoncture internationale difficile et des effets du changement climatique.

Dans ce contexte, il convient de rappeler que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) avait mis l’accent, à la fin de l’année dernière, sur les progrès importants réalisés par l’Algérie dans le domaine de la sécurité alimentaire.

L’organisation internationale a également souligné que l’Algérie était en mesure d’aider et de partager son expérience dans le renforcement de la sécurité alimentaire et la promotion de la nutrition saine avec de nombreux pays à travers le monde.

Dans ce contexte, l’indicateur mondial de la sécurité alimentaire a classé l’Algérie en tête des pays africains et au 54e rang sur 113 pays dans le monde en 2021, améliorant de manière significative son classement par rapport à 2019.

Cependant, même si le taux de couverture des besoins alimentaires par la production agricole nationale s’élève aujourd’hui à plus de 75 %, un chiffre couvrant différentes filières agricoles, notamment les fruits et légumes, les autorités publiques poursuivent leurs efforts pour atteindre l’autosuffisance dans le secteur des céréales, en particulier le blé tendre.

L’objectif est de réduire la dépendance du pays aux importations, en raison du caractère stratégique de cette culture dans le système alimentaire national, ainsi que du fardeau que représentent les importations pour l’économie du pays.

C’est là qu’intervient le Schéma stratégique de développement de la production céréalière en Algérie 2023-2028, lancé en septembre dernier avec la contribution de responsables, d’experts et de chercheurs dans les secteurs de l’agriculture, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de l’environnement et de l’industrie pour gagner le pari de l’augmentation de la rentabilité de la filière céréalière ainsi que la production et le développement de la qualité des semences à travers des techniques modernes.

La création de la banque des semences avec plus de 4.000 souches végétales figure parmi les nombreux projets vitaux réalisés par l’Algérie nouvelle pour développer l’agriculture et protéger les ressources biologiques.

Une banque nationale de gènes sera créée dans les prochaines semaines pour sécuriser dans un premier temps 80.000 souches.

                       

Vision prospective pour assurer la sécurité hydrique

 

L’Algérie s’attelle, conformément aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à concrétiser une stratégie efficace pour résoudre définitivement le problème de l’alimentation en eau potable dans le contexte des défis et de l’impact du changement climatique.

L’année 2021 a connu le lancement d’une stratégie d’action à l’horizon 2030, avec comme priorité la mobilisation des ressources hydriques durables.

En sus de 81 barrages à travers le territoire national d’une capacité de stockage globale de 8,6 milliards de mètres cubes, on mise les stations de dessalement pour sécuriser l’alimentation en eau des régions côtières et limitrophes.

Initié par le président de la République, ce plan prévoit de porter le taux des eaux dessalées à 42% des besoins d’ici fin 2024, contre 18% actuellement, soit une production de 1,39 milliards de mètres cubes/an (3,8 millions de mètres cubes/jour) à la faveur de l’entrée en service des cinq (5) stations de dessalement en cours de réalisation à El Tarf, Bejaia, Boumerdès, Tipaza et Oran.

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