La promotion de l’économie sociale et solidaire nécessite des mécanismes juridiques

La promotion de l’économie sociale et solidaire nécessite des mécanismes juridiques

BOUIRA – L’encadrement d’une Economie sociale et solidaire (ESS) par des mécanismes juridiques permet de réunir les conditions favorables à son développement, a affirmé dimanche à Bouira le directeur du programme de l’ESS en Algérie, Ghanem Belhoua.

S’exprimant lors de la 3e rencontre régionale tenue sous le thème « L’économie sociale et solidaire pour l’intégration économique durable des jeunes entrepreneurs en Algérie », M. Belhoua, qui est un représentant du ministère du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, a expliqué qu’il était « nécessaire de trouver d’abord un cadre juridique et des mécanismes pour développer l’écosystème de l’ESS en Algérie ».

« Il existe de l’économie sociale et solidaire en Algérie mais sous forme d’un patrimoine ancestrale, et de traditions non régies par la loi, comme la touisa, et autres activités de solidarité, mais qui restent non observables en l’absence de lois et de statistiques », a-t-il encore expliqué.

Au cours de cette rencontre, qui s’est déroulée en présence de Franchiska Nardini, représentante résidente adjointe du Programme des nations unies de développement (PNUD) en Algérie, M. Belhoua a précisé qu’il s’agit d’un séminaire organisé dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de partenariat signé entre le ministère du travail, l’union européenne (UE) et le PNUD.

« Ce programme a pour objectif de proposer des mécanismes et des critères visant à instaurer un système national devant régir l’ESS et renforcer les capacités des institutions et mécanismes de soutien au niveau local et central pour soutenir les porteurs de projets (jeunes et femmes) ainsi que pour leur permettre de créer et de développer leurs entreprises de l’économie sociale et solidaire dans trois wilayas pilotes, à savoir, Bouira, Timimoun et Batna », a-t-il dit.

M. Belhoua a encore expliqué qu’il s’agit d' »impliquer les jeunes dans ce programme pour créer une valeur ajoutée au niveau local à travers l’adhésion des entrepreneurs porteurs de projets ».

Pour sa part, la représentante du PNUD en Algérie, Mme Franchiska Nardini, a estimé que le programme de l’ESS intervient dans un contexte national « propice » pour, a-t-elle dit, « consolider les leviers de la relance économique et leur mise en œuvre ».

« L’économie sociale et solidaire contribue en effet à la promotion de l’emploi et à la lutte contre le chômage, en appuyant le développement des compétences au sein des petites et moyennes entreprises dans les wilayas ciblées », a souligné la représentante du PNUD.

La même responsable a ajouté que le même programme de l’économie sociale et solidaire « permet de valoriser les potentialités des territoires en s’appuyant sur le savoir-faire et les champs de valeurs locales et le développement des mécanismes qui favorisent la normalisation de certaines activités économiques, aujourd’hui informelles ».

Dans ce contexte, l’oratrice a rappelé la résolution ayant pour thème « promouvoir l’économie sociale et solidaire pour le développement durable », adoptée par l’assemblée générale de l’organisation des nations unies (ONU) lors de sa 66e réunion plénière tenue en avril 2023.

« Cette résolution donne une définition officielle de l’ESS, et elle reconnaît qu’elle contribue à la réalisation des objectifs du développement durable », a souligné Mme Nardini dans son intervention.

A lire également

Lire également