Jeune sahraouie tuée: le Front Polisario condamne énergiquement, appelle l’ONU à assumer ses responsabilités

 Jeune sahraouie tuée: le Front Polisario condamne énergiquement, appelle l'ONU à assumer ses responsabilités

CHAHED EL-HAFEDH- Le ministère de la diaspora et des zones occupées du Sahara occidental a condamné l’intervention brutale des forces marocaines contre la population civile sahraouie dans les territoires occupés, faisant un mort et plusieurs blessés parmi les Sahraouis qui célébraient pacifiquement la victoire de l’Algérie en finale de la coupe d’Afrique des nation (CAN 2019).

Le ministère a exprimé sa « plus forte condamnation » de la répression brutale perpétrée par les forces d’occupation marocaines contre des civils sahraouis dans les zones occupées du Sahara occidental, dans un communiqué repris par dimanche par SPS, rappelant qu’une jeune sahraouie, 23 ans qui célébrait pacifiquement la victoire de l’équipe de football de l’Algérie en finale de la coupe d’Afrique des nations (CAN 2019), a été tuée par les forces de répression marocaine et plusieurs d’autres ont été blessés.

La répression violente menée par les forces marocaines, vendredi dernier, a fait un mort et près d’une centaine de blessés.

Les Sahraouis ont protesté contre le pillage des ressources naturelles, pour l’emploi et pour la libération des prisonniers politiques de Gdeim Izik. Les manifestations ont lieu après la victoire de l’Algérie à la Coupe d’Afrique des Nations, CAN2019.

Au cours de la manifestation de la population sahraouie, la police et les forces d’occupation auxiliaires marocaines sont intervenues brutalement contre la manifestation pacifique à El-Ayoun occupée et dans d’autres villes sahraouies.

Le ministère sahraoui des Zones occupées et de la diaspora, a exhorté, dans le texte, l’ONU à assumer « sa responsabilité de protéger les civils sahraouis sans défense de la répression marocaine », appelant l’Organisation des Nations unies à intervenir de toute urgence pour la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis incarcérés dans les prisons marocaines.          

La jeune sahraouie, Sabah Othman Omeida, a été tuée par les forces de répression marocaines dans la ville d’Al-Ayoun occupée et plusieurs d’autres ont été blessés, en marge de la célébration pacifique de la victoire vendredi de l’équipe algérienne de football en finale de la coupe d’Afrique des nations (CAN) face au Sénégal (1-0) qui s’est déroulée en Egypte.

Le jeune fille, Sabah Othman, 23 ans, a subi un accident mortel intentionnel (volontaire) par la police marocaine qui a foncé sur la foule à pleine vitesse, selon des sources médiatiques sahraouies sur place, soulignant que la police marocaine a également blessé deux autres jeunes Sahraouis.

Les sources d’Equipe Media présentes sur les lieux ont rapporté que les jeunes, Otman Cheikh Saffar et Ahmed al-Rugaibi, ont perdu connaissance à la suite d’une attaque brutale des forces auxiliaires et paramilitaires marocaines par des balles en caoutchouc et de canons à eau.

Tout a commencé quand, dans l’après-midi de vendredi, avant le début du match entre l’Algérie et le Sénégal, les forces répressives marocaines ont occupé la plupart des grandes routes d’El-Ayoun occupée avec des véhicules militaires. Parmi les véhicules se trouvaient des citernes pour le lancement d’eau sous pression, des voitures de police et des camions militaires placés stratégiquement autour de la cafétéria où se concentraient la plupart des Sahraouis qui profitaient du grand festival de football africain.

Après le match, des centaines de Sahraouis sont partis, simultanément et dans différents quartiers de la ville, ajoute-on, pour célébrer pacifiquement la victoire de l’Algérie. Mais les forces de répression de l’occupation marocaine bloquaient leur chemin en chargeant contre eux avec des canons à eau sous pression.      

Au cours des charges, des dizaines de Sahraouis ont été arrêtés arbitrairement et aucun détail sur leur état de santé ni sur le lieu où il se trouve n’a été connu à ce jour, détaille l’Equipe Media. La plupart des blessés, y compris plusieurs femmes blessées à la mâchoire et aux visages, ne pouvaient pas se faire soigner à l’hôpital car la police l’avait bouclé, empêchant l’accès au centre hospitalier, selon la même source.

 

 

 

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