Ghaza : plusieurs détenus palestiniens victimes de tortures par l’armée sioniste

RAFAH (Palestine occupée) – Des Palestiniens détenus par l’armée d’occupation sioniste dans la bande de Ghaza, ont révélé jeudi avoir été victimes de violences et d’abus pendant plusieurs jours avant d’être libérés.

Les victimes qui sont actuellement soignés dans un hôpital de Rafah (sud) ont indiqué avoir été arrêtés sans motif, ont été détenus pendant des jours, d’autres des semaines, avant d’être relâchés par groupes.

A l’hôpital Najjar de Rafah, Khaled al-Nabrisse, un habitant de Khan Younès, la grande ville du sud de la bande de Ghaza, a affirmé que les Palestiniens ont été torturés « sans relâche ».

Les soldats sionistes ont arrêté des centaines, voire des milliers d’habitants depuis le début de leur agression, le 7 octobre contre Ghaza.

« Au cours des 72 premières heures, boire, manger ou aller aux toilettes était interdit. On était menotté et on avait les yeux bandés pendant les sept jours » de détention, a dit cet homme de 48 ans, une minerve autour du cou, à l’AFP.

« C’était vraiment difficile et on a subi une torture qu’on n’avait jamais connue auparavant », notamment le recours à des chiens pour effrayer les détenus, affirme-t-il encore.

Selon les autorités palestiniennes, 114 personnes, dont quatre femmes, ont été ramenées jeudi au point de passage de Karem Abou Salem, près de Rafah.

D’après le ministère de la Santé palestinien à Ghaza, a notamment été libéré Mohammed al-Ran, chef du service de chirurgie de l’hôpital indonésien dans le nord de Ghaza, qui avait été arrêté lors de l’incursion de l’armée sioniste dans cet établissement il y a deux mois.

Le représentant des Nations unies pour les droits humains dans les Territoires palestiniens occupés, Ajith Sunghay, a dénoncé le mois dernier les conditions « horribles » auxquelles sont confrontés les Ghazaouis détenus.

Selon lui, des milliers d’entre eux ont été arrêtés depuis le 7 octobre et détenus dans des endroits inconnus.

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