Ghaza: les organisations humanitaires « ont besoin de garanties de sécurité pour continuer à travailler »

NEW YORK – Le Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, Martin Griffiths, a déclaré jeudi que les organisations humanitaires « ont besoin de garanties de sécurité pour continuer à travailler » à Ghaza, soumise à une agression génocidaire sioniste depuis le 7 octobre 2023.

Griffiths a déclaré cela après le nouveau massacre perpétré par les forces d’occupation sionistes contre des dizaines de Palestiniens qui attendaient l’arrivée de l’aide humanitaire à Ghaza, dont le dernier bilan fait état de 20 martyrs et d’une centaine de blessés.

Griffiths avait auparavant condamné mercredi les frappes contre un entrepôt et un centre de distribution alimentaire à Rafah, qui ont tué au moins un membre du personnel de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) et en ont blessé plus de 20.

Le Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU a qualifié l’attaque de « terrible nouvelle pour nos collègues de Ghaza, qui ont déjà subi tant de pertes, et pour les familles qu’ils essayaient d’aider ».

« Comment pouvons-nous poursuivre les opérations de secours si notre personnel et nos fournitures sont constamment menacés ? Ils doivent être protégés. Cette guerre doit cesser », a-t-il déclaré.

Le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a déclaré que l’entrepôt ciblé par l’entité sioniste était situé dans l’est de Rafah et restait « l’un des rares » points de distribution d’aide fonctionnels.

Selon lui, « les réserves alimentaires sont épuisées : la faim dans le secteur est généralisée et, dans certaines régions, elle a atteint des niveaux massifs ».

L’agence des Nations unies a également averti que le projet sioniste de déplacer 1,4 million de Palestiniens de Rafah vers des camps au nord de l’enclave « conduirait à un désastre ».

« Où va-t-on évacuer les gens alors qu’il n’y a pas d’endroit sûr dans la bande de Ghaza, que le nord de l’enclave est détruit, qu’il y a des obus non explosés partout et que c’est pratiquement inhabitable », a déclaré la porte-parole de l’UNRWA, Juliette Tuma.

« Assez. Toute nouvelle escalade conduirait à une apocalypse », a-t-elle ajouté.

Au cours des cinq derniers mois, au moins 165 membres du personnel de l’UNRWA ont été tués, notamment alors qu’ils étaient en service à Ghaza, et plus de 150 locaux de l’agence ont été touchés, dont de nombreuses écoles, selon l’agence onusienne.

L’ONU a averti que la famine est imminente à Ghaza, en particulier dans le nord de l’enclave, où les agences humanitaires ne peuvent que rarement entrer en raison des bombardements sionistes en cours, ainsi que des refus d’accès répétés.

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