Ghaza: les actions de l’occupation s’élèvent à des crimes de guerre qui doivent être poursuivis devant la CPI

Ghaza: les actions de l'occupation s'élèvent à des crimes de guerre qui doivent être poursuivis devant la CPI

ALGER – Le professeur de droit international public et expert des conflits internationaux, Mohamed Mahmoud Meharan, a affirmé que l’entité sioniste a commis et commet de nombreuses violations flagrantes du droit international et du droit international humanitaire dans la bande de Ghaza, soulignant que ces violations s’élèvent à des crimes de guerre qui doivent être poursuivis devant la Cour pénale internationale (CPI).

Dr Meharan a indiqué dans une déclaration à l’APS que « les principales violations sont le ciblage des civils et leur meurtre à grande échelle, en violation flagrante de l’article 27 de la quatrième convention de Genève », ajoutant que « la destruction des infrastructures, la coupure de l’électricité et de l’eau à Ghaza et le ciblage des maisons et des biens civils violent l’article 53 de la même convention, sans compter le ciblage des écoles et leur destruction, ce qui constitue une violation flagrante de l’article 52 du premier protocole additionnel qui protège les bâtiments civils, y compris les écoles et les lieux de culte ».

« Le ciblage des hôpitaux par l’occupation représente une violation explicite des articles 18 et 19 de la quatrième convention de Genève, et la destruction des mosquées et des lieux de culte viole l’article 53 de la quatrième convention de Genève qui interdit le ciblage des cibles destinées au culte, aux fins artistiques ou scientifiques. L’article 15 du premier protocole additionnel interdit également de commettre des actes d’hostilité dirigés contre des membres des institutions religieuses ».

Le même expert a également souligné que « le premier protocole additionnel annexé aux conventions de Genève stipule à l’article 12 qu’il est nécessaire de respecter et de protéger les unités et les moyens de transport médicaux », relevant que « l’attaque délibérée contre les installations médicales et le personnel qui y travaille par l’occupation s’élève au niveau de crimes de guerre qui doivent être poursuivis devant la CPI conformément au Statut de Rome ».

Dans ce contexte, il a condamné avec véhémence l’interdiction par l’entité sioniste de l’entrée de l’aide et des fournitures médicales à Ghaza, ce qui met en danger la vie des patients et des blessés et viole leur droit aux soins de santé, affirmant qu' »il n’y a aucune justification pour cibler les installations et le personnel médical, même en temps de guerre, et que cela viole le principe de distinction entre les civils et les militaires ».

L’avocat égyptien a indiqué que « l’article 77 du premier protocole additionnel offre une protection spéciale aux enfants pendant les conflits armés. De même que la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant oblige l’entité sioniste à protéger les enfants des dangers des conflits armés, y compris la protection de leurs écoles des attaques, conformément à l’article 38 ».

 

L’utilisation d’armes à sous-munitions, de bombes à phosphore et d’armes interdites par le droit international : « crimes de guerre »

 

Le même intervenant a également souligné que « la politique de déplacement forcé de la population pratiquée par l’entité sioniste viole l’article 49 de la quatrième convention de Genève, », relevant que « l’imposition d’un blocus sévère sur la bande de Ghaza qui conduit à la famine des populations, est en violation flagrante de l’article 23 de la quatrième convention de Genève qui stipule la libre circulation de toutes les cargaisons de denrées alimentaires, de médicaments et de fournitures médicales ».

Il a fait remarquer, en outre, que « l’article 33 de la convention de Genève susmentionnée interdit les sanctions collectives telles que le blocus total, et l’article 55 de la même convention oblige les forces d’occupation à laisser passer l’aide humanitaire. L’article 70 du premier protocole additionnel stipule également la libre circulation des approvisionnements en secours humanitaire de nature neutre ».


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M. Meharan a expliqué que « l’attaque répétée sur le seul point de passage terrestre de Rafah pour l’entrée de l’aide et des fournitures humanitaires à Ghaza constitue une violation de l’article 23 de la quatrième convention de Genève qui stipule la libre circulation des fournitures humanitaires ».

Le juriste a ajouté que « l’utilisation d’armes à sous-munitions, de bombes à phosphore et d’armes interdites par le droit international dans les zones civiles habitées viole l’article 51 du premier protocole additionnel et constitue un crime de guerre ».

Il a condamné l’attaque de l’occupation contre les journalistes et les médias lors de leur couverture des événements à Ghaza, « ce qui viole la quatrième convention de Genève qui protège les civils, y compris les journalistes pendant les conflits, en violation de l’article 79 du premier protocole additionnel, qui protège les journalistes dans les zones de conflit ».

Il a condamné en outre l’arrestation arbitraire de civils palestiniens et la torture dans les prisons israéliennes, en tant qu’infraction à l’article 32 de la quatrième convention de Genève, relevant que « toutes ces violations s’élèvent au niveau de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, d’où la nécessité de poursuivre et de traduire les auteurs de ces crimes devant la Cour pénale internationale ».

Enfin, Dr Meharan a exhorté la communauté internationale à agir de toute urgence pour mettre fin à ces violations et à enquêter sur ces violations devant la Cour pénale internationale en tant que crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Il a souligné que les enquêtes en cours actuellement à la Cour pénale internationale concernant la situation en Palestine doivent inclure toutes les violations de l’occupation à l’égard des civils à Ghaza.

« La fin de la tragédie de nos frère à Ghaza ne se réalisera que par la mise en responsabilité de l’entité sioniste pour ses crimes devant la justice internationale, ce qui est indispensable pour la dissuader de commettre davantage d’atrocités ».

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