ALGER – Le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah a appelé, vendredi, à l’élargissement du Forum à d’autres pays, notamment les pays africains appelés à devenir bientôt des exportateurs de gaz naturel, ajoutant que cet élargissement consolidera le rôle et les intérêts des pays producteurs au sein d’une scène gazière mondiale en pleine mutation.
Le chef de l’Etat appelé dans un discours lu en son nom par le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab à l’ouverture des travaux du 5ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz tenu à Malabo (Guinée Equatoriale), à l’élargissement du Forum à d’autres pays, notamment les pays africains appelés à devenir bientôt des exportateurs de gaz naturel.
Cet élargissement à de nouveaux membres consolidera le rôle et les intérêts des pays producteurs au sein d’une scène gazière mondiale en pleine mutation, a-t-il précisé, appelant, par la même, à l’exploration des voies et moyens pour assurer une place de choix au gaz naturel dans le bilan énergétique mondial, et d’améliorer sa valorisation sur les marchés internationaux.
Et de poursuivre « le gaz naturel est destiné à avoir un futur brillant. Disponible, accessible, flexible, il est aussi une énergie de choix pour la protection de l’environnement, en particulier en tandem avec les énergies renouvelables. Mais le gaz naturel fait face à de nombreux défis, environnementaux notamment ».
« Le marché est aujourd’hui excédentaire, avec une pression baissière sur les prix, accentuée par l’émergence d’acteurs sur le marché qui accordent une priorité au court-terme, sans souci pour la sécurité d’approvisionnement sur le long terme », estime M. Bensalah, appelant le Forum à œuvrer à explorer les voies et moyens pour assurer une place de choix au gaz naturel dans le bilan énergétique mondial.
Lire aussi: Signature à Malabo d’un mémorandum d’entente entre Sonelgaz et son homologue équato-guinéenne
Le gaz naturel joue un rôle privilégié dans les relations économiques internationales, et il est essentiel pour le développement durable de nos pays, ajoute le chef de l’Etat.
« Certes, nos pays détiennent l’essentiel des réserves mondiales de gaz naturel, et une part majeure de la production et des échanges gaziers. Mais ceci n’est effectif et positif que si cette situation est accompagnée d’une bonne valorisation de cette ressource naturelle, d’autant plus qu’elle est épuisable et non-renouvelable, et que son développement nécessite de lourds investissements », a poursuivi le chef de l’Etat.
Dans ce contexte, M. Bensalah a invité le Secrétariat du Forum à « mobiliser ses moyens d’étude pour explorer, dans un esprit coopératif et par le dialogue, les voies et moyens d’une meilleure valorisation de ce vecteur de progrès et de transition énergétique, qu’est le gaz naturel ».
Par ailleurs, le chef de l’Etat a appelé à mettre en place de manière accélérée, efficace et complète l’Institut de recherche du gaz du FPEG, établi en Algérie.
« Nous avons porté cette initiative, convaincu que l’innovation et la maitrise de la technologie jouent un rôle stratégique dans l’industrie gazière », a-t-il fait savoir, affirmant que le progrès technologique avait induit des bouleversements majeurs de la scène énergétique mondiale dans un passé récent, comme l’illustre le développement du gaz de schiste, la découverte de ressources gazières importantes dans certains bassins off-shore, ou l’utilisation des technologies de l’information.
« Nos pays bénéficieraient pleinement de leur coopération dans la recherche et développement technologiques, l’échange des expériences, et le renforcement des capacités humaines. Nous sommes fiers que l’Algérie ait joué un rôle de premier plan dans cette initiative et nous vous remercions de votre soutien pour un épanouissement rapide de l’Institut de recherche du gaz », a assuré le chef de l’Etat.
M. Bensalah a saisi cette occasion pour rappeler que « beaucoup de cadres africains, y compris de la Guinée Equatoriale, aient été formés dans les universités algériennes, et notamment à l’Institut algérien du pétrole, l’Institut des hydrocarbures, et l’Institut panafricain de l’énergie et de l’eau ce qui renforce davantage les liens de coopération interafricaine ».
Lire aussi: Boulakhras affirme à Malabo que la gaz naturel constitue une énergie prioritaire
Il a également rappelé que l’Algérie était un pays pionnier dans le développement du gaz naturel, par la construction à Arzew de la première unité de liquéfaction et terminal d’exportation commerciale de gaz au monde, il y a plus d’un demi-siècle.
Très tôt après l’indépendance, ajoute le chef de l’Etat, l’Algérie a rétabli sa pleine souveraineté sur ses ressources gazières, et les a développées pour satisfaire les besoins en énergie du pays, et financer son développement socio-économique.
Aujourd’hui, le taux d’accès à l’électricité est proche de 100%, et plus de 63% des foyers algériens sont connectés au réseau de gaz naturel, a-t-il dit. L’Algérie est, depuis plus d’un demi-siècle, un fournisseur très fiable de gaz naturel.
« Notre ambition est de continuer à développer nos ressources de gaz naturel, conventionnel et non conventionnel, qui sont immenses. Nous le ferons pour le meilleur bénéfice de notre peuple, d’une manière optimale, dans un esprit de coopération et de partenariat, et en protégeant la santé de nos citoyens et l’environnement », a fait savoir M. Bensalah.
Et d’ajouter « l’Algérie considère que, dans la scène énergétique d’aujourd’hui, notre Forum est appelé à jouer un rôle plus actif et plus déterminant (…) notre Sommet est une opportunité pour impulser une nouvelle dynamique à notre coopération, dans le but notamment de mettre à profit les synergies entre pays membres en conjuguant les échanges de point de vue, d’expériences et d’expertise, de déployer les leviers idoines pour la promotion des usages de gaz naturel, et d’établir un dialogue constructif et fructueux entre les différents acteurs des marchés gaziers ».
Dans ce sillage, M. Bensalah a affirmé que les pays du Forum sont appelés plus que jamais à promouvoir la stabilité et la pérennité de l’industrie gazière, et défendre les principes de partage de risques et de valorisation juste et équitable pour le gaz naturel.
Favorable au dialogue et aux échanges, l’Algérie soutiendra les efforts de notre Forum pour devenir un acteur dynamique et perspicace, qui contribue à donner plus de force à nos complémentarités sur les marchés gaziers, afin de renforcer nos intérêts mutuels, a conclu le chef de l’Etat.
La numérisation du registre national de l’agriculture atteint 100 % : une transformation qualitative dans la gestion du secteur agricole