PARIS – Un livre sur la lutte des femmes sahraouies a été présenté dans la commune d’Ivry-sur-Seine en France, lors d’une rencontre durant laquelle les participants ont notamment mis l’accent sur l’incapacité de l’ONU à assumer ses responsabilités dans la décolonisation du Sahara occidental.
Le livre « Soundouq El Awda » (Les malles du retour), paru en septembre 2022 aux éditions « Terrasses » à la librairie « Envie de lire » à Ivry-sur-Seine, est le fruit d’ateliers d’écritures animés en 2021 par Lamis Saidi et auxquels ont participé 11 femmes sahraouies des Camps de réfugiés.
Il est constitué de 11 textes qui parlent d’exil, de résistance, de retour au pays et de traditions sahraouies.
Lors de cette rencontre qui s’est déroulée jeudi, le militant sahraoui et analyste politique, El Kenti Balla, est revenu sur l’actualité du conflit au Sahara occidental, caractérisée notamment par la reprise de la lutte armée et les efforts infructueux de l’ONU qui révèlent l’incapacité de cette organisation à assumer ses responsabilités, à montrer du doigt l’agresseur marocain et imposer sa doctrine en matière de décolonisation.
L’ONU, poursuit cet ancien disparu dans les centres de détention clandestins au Maroc, aura eu 30 ans pour organiser le référendum d’autodétermination tant attendu par le peuple sahraoui mais elle a manqué, jusque-là, l’occasion de le faire.
« Les Sahraouis ne voient pas seulement cela comme un échec, mais plus: une faillite morale d’une organisation censée en finir avec le colonialisme », fustige El Kenti Balla.
De son côté, la militante française des droits de l’Homme, Claude Mangin a évoqué l’histoire de la lutte et des actions réalisées par l’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD), section Val-de-Marne, dont elle est l’actuelle présidente.
Elle a, en outre, parlé de la dernière mission de solidarité dans les Camps de réfugiés sahraouis à laquelle ont participé 18 personnes de la commune d’Ivry-sur-Seine, dont 4 élus et le maire, à l’occasion de la signature d’un protocole d’amitié et de coopération entre la ville d’Ivry et la daïra de Mijek, dans les territoires sahraouis libérés.
Par ailleurs, les éditeurs Antoine Bast et Luc Chauvin ont mis l’accent sur la nécessité de faire vivre les mémoires des luttes et des résistances, de faire de l’écriture une arme et de rappeler que la littérature est un outil d’émancipation et qu’elle doit être collective.
Embarka Daoud, née dans les Camps de réfugiés d’un père ancien disparu forcé pendant 16 ans dans les bagnes secrets d’Hassan II et d’une mère arrivée à l’âge de 4 ans aux Camps de réfugiés après avoir fui avec ses parents l’invasion marocaine du Sahara occidental en 1975, a mis l’accent sur l’urgence de retrouver le pays de ses parents et de son peuple.
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