Finances: le programme de réformes pour développer la gouvernance en phase finale

ALGER- Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane a affirmé mardi à Alger que le secteur financier avait amorcé la phase finale de la mise en œuvre des réformes visant à développer la gouvernance et changer la méthodologie de gestion des banques publiques et de la Bourse.

S’exprimant en marge de « la Conférence nationale sur le plan de relance pour une nouvelle économie » qui a réuni le gouvernement et les partenaires socioéconomiques, M. Benabderrahmane a précisé que le ministère oeuvre à « la modernisation efficace du secteur » et « le secteur a engagé la phase finale des réformes visant à développer la gouvernance et changer la méthodologie et les modes de fonctionnement des banques publiques et de la Bourse », exprimant, à ce titre, son souhait de voir les opérateurs algériens accéder au domaine bancaire, à travers la création de banques privées.

Après le lancement des ateliers liés à la réforme fiscale, poursuit-il, il sera procédé à la réforme du cadastre, des Domaines, du système bancaire et de la gestion du Trésor public, indiquant que le secteur financier a fait de grands progrès dans le cadre de la rationalisation des dépenses publiques et du budget, à travers la mise en œuvre des textes d’application inclus dans la loi organique de Finances de 2018.

« Le secteur financier est ouvert à l’investissement productif et créateur de postes d’emploi, notamment celui qui permet au produit local de se substituer aux importations », a expliqué M. Benabderrahmane, rappelant les grandes mesures prises en matière de lutte contre la bureaucratie et d’accompagnement des investisseurs et des citoyens en général dans des transactions transparentes, rapides et significatives pour l’économie nationale ».

« Il est temps d’accorder aux opérateurs algériens l’opportunité d’accéder aux au monde bancaire à travers la création de banques publiques et privés », a assuré M. Benabderrahmane, soulignant que « les lois algériennes sont réunies pour la création de banques privées afin de renforcer le secteur des banques, promouvoir la compétitivité, mettre en place de nouvelles transactions et aider l’investisseur algérien et le citoyen à se lancer vers de nouveaux espaces ».

Répondant à une question sur les mesures susceptibles d’empêcher « la reproduction des scandales financiers et économiques avec les banques privées » à l’instar du scandale de Khalifa Bank, le ministre a fait savoir que les lois actuelles ont comblé toutes les lacunes ayant donné lieu à ces scandales, ajoutant que la Justice barrera la route à toute personne enfreignant la loi pour reproduire ces scénarios.

Par ailleurs, et concernant la finance islamique, M. Benabderrahmane a affirmé qu’après la Banque Nationale d’Algérie (BNA), d’autres banques devront lancer, avant la fin de l’année en cours, ces produits financiers, à l’instar du Crédit populaire algérien (CPA) et de la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (Cnep-Banque).

« La Finance islamique était une exigence sociale avant d’être une exigence économique (…) toutes les procédures et les incitations ont été mises en place à même de mener à bien cette formule en vue de contribuer au développement de ce mode de financement, et par conséquent renforcer l’économie nationale », a-t-il poursuivi.

Interrogé sur la déclaration du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, concernant l’affectation de 1.900 Mds Da pour l’investissement et la possibilité de fournir ce montant à la lumière du manque de ressources, le ministre a déclaré que « les ressources financières sont disponibles sans avoir à faire recours à l’endettement extérieur », insistant sur l’impératif pour les opérateurs de s’orienter vers l’investissement productif et créateur de postes d’emplois et de concurrence ». 

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