Fibrose pulmonaire idiopathique: un traitement ralentissant la maladie désormais disponible en Algérie

Fibrose pulmonaire idiopathique: un traitement ralentissant la maladie désormais disponible en Algérie

ALGER – Un traitement ralentissant la progression de la Fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est, désormais, disponible en Algérie, ce qui permettra « l’amélioration » de la qualité de vie des personnes atteintes de cette pathologie respiratoire rare.

« La molécule antifibrosante ‘Nintebanid’ dont la qualité thérapeutique est prouvée depuis plusieurs années, aide à ralentir la dégradation de la fonction pulmonaire », a affirmé le Pr Ahmed Kadi, lors d’une session de sensibilisation sur la maladie, organisée jeudi, au profit des journalistes, précisant que « ce traitement est le seul approuvé par le ministère de la Santé ».

Il a expliqué à ce propos, que « jusque-là, on prescrivait des corticoïdes et des immunosuppresseurs qui n’étaient pas efficaces, car on pensait que la FPI était d’origine inflammatoire ».

Introduit en Algérie par les laboratoires « Boehringer-Ingelheim », ce traitement a un « impact positif sur l’amélioration de la qualité de vie des malades, en leur apportant un grand soulagement à défaut de les guérir », a-t-il fait savoir, précisant que la FPI est une pathologie « rare, incurable et évoluant vers le décès des patients ».

« A l’heure actuelle, les causes de la maladie ne sont toujours pas connues. Nous réagissons seulement sur le mécanisme physiopathologique », a expliqué le spécialiste, qui exerce en tant que Chef d’unité au service de Pneumo-phtisiologie et d’Allergologie au CHU de Beni-Messous (Alger).

Il a insisté, dans le même contexte, sur l’importance de « discussions multidisciplinaires à effectuer au niveau des CHU, afin de sortir avec un diagnostic permettant d’engager le suivi et la prise en charge des patients ».

Il a relevé, en outre, « l’importance de l’accompagnement psychologique » de ces derniers, appelant à la création de « centres de référence » à même de faciliter le parcours de soins des sujets atteints.

Par ailleurs, le Pr Kadi s’est félicité de la signature, récemment, d’une convention entre l’Institut national de Santé publique (INSP) et la Société algérienne de Pneumologie (SAP) portant lancement d’une enquête sur les maladies rares et l’élaboration d’un registre national pour ces dernières, dont la FPI.

La FPI est une maladie qui attaque le poumon dont le tissu devient épais, rigide et cicatrisé au fil du temps. Elle affecte les personnes de plus de 50 ans et est souvent révélée par des facteurs comme le tabagisme, la pollution de l’air et de l’environnement, la proximité avec certains types d’oiseaux, l’usage excessif des détergents, la Covid-19, etc.

Cette maladie touche entre 14 et 34 individus sur 100.000 habitants au monde et se manifeste, selon le cas, par un essoufflement et une incapacité du reste des organes à recevoir suffisamment oxygène pour fonctionner correctement.

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