Etudiants universitaires/Oran: des efforts pour gagner la bataille du développement

ORAN – Des étudiants d’Oran déploient des efforts pour gagner la bataille du développement, emboitant le pas à leurs aïeux qui avaient quitté les bancs des études aux lycées et universités pour répondre à l’appel de la grève du 19 mai 1956 durant la Glorieuse guerre de libération avec la volonté de lutter pour l’indépendance de l’Algérie.

Prenant exemple sur leurs aînés héros qui ont sacrifié leur vie pour la liberté, les étudiants relèvent le défi du développement et de la redynamisation de l’économie par la mise en place de start-up et de projets innovants dans diverses spécialités.

Pour ce faire, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a encouragé les étudiants à adopter un esprit d’entreprise et d’innovation durant leur cursus scolaire et universitaire et la création de start-up, à mener des projets innovants ou obtenir un label, a indiqué à l’APS Amel Mebarki Benaffane, membre experte de la commission nationale de coordination pour le suivi de l’innovation et des incubateurs universitaires et coordinatrice des écoles nationales et responsable de l’incubateur des affaires de l’Ecole nationale polytechniques d’Oran Maurice Audin.

L’université constitue, selon elle, « un réservoir pour la création de start-up susceptible de veiller à relancer les domaines économique et social », notant qu’outre son rôle d’enseignement, l’université s’est orientée, depuis quelque temps, vers la contribution dans le renforcement des capacités économiques du pays, au travers le développement et la création de start-up capables de créer de la richesse et des emplois.

A cet égard, elle a indiqué que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait publié, fin 2022, la décision 12-75 relative à la création d’un certificat de start-up et d’un brevet qui permet aux étudiants qui sont sur le point d’obtenir leur diplôme de convertir leurs thèses de fin d’études en projets innovants et en start-up.

Mme Benaffane a souligné que les universités et leurs incubateurs ont suivi le développement important du champ universitaire et ont développé les outils de formation et méthodologiques nécessaires.

Pour atteindre cet objectif, 42 pépinières d’entreprises ont été créées dans divers établissements universitaires et écoles nationales supérieures de diverses régions du pays, alors que 52 autres sont en cours de réalisation.

Dans la capitale de l’Ouest algérien, une opération d’accompagnement des étudiants est en cours au niveau de différents incubateurs d’affaires universitaires, des maisons de l’entreprenariat où il est prévu, vers la fin de l’année en cours, que les centaines de mémoires de Master soient reconvertis en projets innovants ou en start-up.

A l’Université des Sciences et Technologies Mohamed Boudiaf, l’incubateur d’entreprises, malgré sa nouveauté, accompagne environ 300 étudiants de diverses disciplines dans cet établissement universitaire et entreprend de les former pour obtenir le label d’un projet innovant ou d’une start-up.

Dans ce contexte, Abdelkrim Mache, responsable de l’incubateur d’entreprises de cette université, a déclaré qu’il existe des étudiants dans ces établissements universitaires qui ont des idées de projets innovants prêts et qui n’ont besoin que de connaître les étapes les plus importantes pour leur concrétisation et les procédures légales pour leur achèvement.

Pour l’Université d’Oran 1 Ahmed Ben Bella, sa pépinière d’entreprises accompagne et compte actuellement environ plus de 75 étudiants porteurs de projets qui sont sur le point d’obtenir leurs diplômes dans le cadre de l’arrêté ministériel 12-75 « Mécanisme d’attestation de start-up, Certificat de projet innovant » selon Rouane Hassan-Omar, responsable de l’incubateur.

Les thèmes et spécialités des étudiants accompagnés par cette instance sont, entre autres, la biologie, les technologies de l’information, la numérisation, l’intelligence artificielle, les biotechnologies, l’environnement, l’énergie, les industries agroalimentaires, la pharmacie et les cosmétiques.

M. Rouane a ajouté que son organisme offre aux étudiants porteurs de projets, la formation et l’accompagnement où l’étudiant approche l’incubateur avec l’idée de son projet et le partage avec les superviseurs et les encadreurs de l’incubateur.

L’étudiant est alors doté de tous les outils nécessaires qui l’aident à concrétiser son projet, notamment en ce qui concerne le plan de travail, l’étude technique et financière et l’obtention d’un brevet au niveau de l’Institut national de la propriété intellectuelle, ainsi que les labels « projet innovant » et « start-up ».

Quant à l’Université d’Oran 2 Mohamed Ben Ahmed, environ 148 étudiants sont accompagnés dans les différents projets qu’ils ont choisi de concrétiser dans les domaines du commerce, de l’économie, de l’éducation, de l’environnement, de l’énergie, du tourisme, du transport et, entre autres, de l’entretien, a-t-on appris auprès de l’incubateur.

D’autre part, l’incubateur d’entreprises de l’Ecole nationale polytechnique, accompagnateur d’environ 34 étudiants porteurs de projets qui sont sur le point d’obtenir leur diplôme, œuvre à la réalisation de la dernière étape de l’accompagnement, à savoir la méthodologie de rédaction d’une thèse de fin d’études selon les normes requises par la mise en œuvre de l’arrêté ministériel.

Pour les autres écoles, telles que l’Ecole supérieure des Sciences biologiques et l’Ecole supérieure de la Communication et des Technologies de l’information et de la communication, leurs incubateurs comptent de 20 à 0 étudiants pour chaque établissement universitaire qui sont accompagnés pour concrétiser leurs projets innovants, par la création de micro entreprises et/ou pour obtenir le label de projet innovant.

Ces efforts, consentis par l’Etat, ont pour finalité l’incitation des étudiants et de l’élite universitaire à accéder au domaine de l’entrepreneuriat et des affaires, de les encourager à rester dans le pays, à réussir professionnellement et contribuer ainsi au développement du pays à tous les niveaux comme rêvé par les ancêtres qui ont abandonné les écoles et les universités pour la libération de l’Algérie.

 

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