ALGER – Une commission mixte multisectorielle chargée de l’élaboration du projet de loi de la numérisation a été installée dimanche, a indiqué, lundi à Alger, la ministre de la Numérisation et des Statistiques, Meriem Benmouloud.
Intervenant en marge de la tenue d’une rencontre de coordination organisée par le médiateur de la République, Madjid Ammour, avec les points focaux des départements ministériels, concernant le bilan du traitement des requêtes, sous le thème: « La numérisation, un outil pour renforcer la coordination et assurer la qualité du service public », la ministre a expliqué que cette commission, installée sous sa supervision, a pour mission l’élaboration du projet de ce texte de loi initié par son département.
« Cette loi constitue une pierre angulaire et un référent juridique qui permettra d’encadrer, réguler et organiser le secteur de la numérisation en Algérie. Un secteur qui représente une des priorités du Gouvernement », a précisé Mme Benmouloud.
Parallèlement à ce projet de loi « stratégique », le ministère s’attèle à élaborer un autre projet « qui revêt aussi une grande importance, à savoir la mise en place de la stratégie nationale de la numérisation, avec son plan d’exécution », a-t-elle fait savoir.
Des projets menés « selon une approche collaborative et complémentaire », a-t-elle souligné, ajoutant que le ministère a commencé à poser les jalons de ce projet, « à travers l’actualisation du référentiel national d’interopérabilité des systèmes d’information et le lancement de l’opération du premier recensement national des systèmes d’information au niveau de tous les secteurs en mois de mai 2023 ».
Cette opération a été suivie, explique-t-elle « par plusieurs rencontres bilatérales avec tous les secteurs entre le 10 juin et le 13 juillet 2023, en vue de finaliser le recensement, ce qui représente une base pour le projet de la mise en place du Plan d’orientation national pour la transformation numérique ».
Mme Benmouloud a indiqué que ces actions initiées par le ministère ont pour objectif « la mise en place des règles de base assurant la réussite de la transformation numérique du pays », tout en assurant que cette transformation « est en cours, suivant un rythme soutenu ».
Cette transformation numérique garantira « l’amélioration de la performance de l’administration publique et engendrera l’amélioration du service public », a-t-elle déclaré.
A ce titre, la ministre n’a pas manqué que relever que l’Algérie connait « de profondes mutations dans le domaine de la transformation numérique », et cela à travers l’initiation de projets importants visant à la modernisation de l’administration et l’amélioration des services publics.
Elle a assuré que son département « veille, en coordination avec tous les secteurs, à la concrétisation de cette modernisation, qui vise à la réussite de la transformation numérique de l’Algérie, conformément à l’engagement No 25 du Président de la République concernant la réalisation d’une transformation numérique, l’amélioration de la communication et la généralisation de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC), notamment dans la gestion du service public et l’amélioration de la gouvernance du secteur économique ».
L’élargissement de la numérisation a pour but, selon elle, d’ »instaurer un nouveau modèle de gouvernance publique, permettant le renforcement de la relation entre l’administration, les citoyens et les opérateurs économiques en assurant des services rapides et de qualité et qui s’adaptent à leurs besoins, cela tout en leur garantissant la transparence et le gain de temps et en leur épargnant les efforts de déplacement ».
Dans ce cadre, Mme Benmouloud a évoqué les nombreuses mesures « pratiques » prises par son département, dont les plus importantes sont l’élaboration d’une plateforme numérique permettant l’échange aisé, efficace et sécurisé de documents entre les départements ministériels, en plus de l’élaboration du premier portail gouvernemental, dont la première version a été lancée en décembre 2022, sous la supervision du Premier ministre.
Projet Baladna en Algérie : La Commission mixte de suivi installée